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Le sport électronique désigne ses champions du monde

Le Futuroscope de Poitiers accueille sa Coupe du monde des jeux vidéo, une compétition internationale soutenue par les autorités locales.

Quatre mois de qualifications. Une Coupe de France à travers 6 Lan-parties, 27 salles de jeux et 37 pays représentés. Les phases finales de la Coupe du monde des
jeux vidéo (ESWC : Electronic Sports World Cup) se déroulent actuellement en France du 8 au 13 juillet 2003. Ouverte au public, cette manifestation qui se veut aussi sportive que festive
trouve naturellement sa place dans le palais des Congrès du Futuroscope de Poitiers, aux portes du parc de loisirs spécialisé dans les technologies de l’image.Deux amphithéâtres, dont un de 1 500 places, et plusieurs salles aménagées accueillent matchs et spectateurs. Une dizaine de commentateurs français et européens, soutenus par deux régies vidéo, mettent en scène l’événement,
retransmis sur des écrans géants dans les couloirs et salles du palais des Congrès. Des caméras embarquées dans les jeux retransmettent les parties, tandis que d’autres filment les joueurs en action. Un cardio-fréquencemètre placé sur les joueurs
permet au public de surveiller le rythme cardiaque des cyber-athlètes et de participer à l’excitation sportive.

‘ Bientôt un loisir de masse ‘

Les finales des trois championnats officiels autour de Counter-Strike, Warcraft 3 et Unreal Tournament 2003 s’achèveront dimanche 13 juillet 2003. Cinq coupes et
des dizaines de médailles seront remises aux gagnants qui se partageront la somme de 160 000 dollars (141 000 euros). ‘ Le budget total de la manifestation s’élève à 2 millions d’euros, dont 1 million en nature, matériels, hôtels pour accueillir les 340 joueurs finalistes internationaux,
etc. ‘
, se félicite Matthieu Dallon, le jeune président de la société Ligarena à l’origine de cette initiative. ‘ Nous organisons des Lan parties en France depuis 1998 mais cette fois nous avons
cette fois le soutien des institutions. ‘
Convaincu que ‘ le jeu électronique est sur le point de devenir un loisir de masse ‘, René Monory, président du conseil de la Vienne, fondateur du Futuroscope en 1983 et parrain de la
manifestation, est venu visiter les installations.Malgré un accès gratuit à l’EWSC pour les visiteurs du Futuroscope et un prix d’entrée raisonnable de 8 euros, les vrais spectateurs sont encore rares pour cette première édition. Le gros des troupes est surtout constitué des
médias, des joueurs et de leurs connaissances. Le budget de cette Coupe du monde ne sera donc pas amorti par les visiteurs.Matthieu Dallon reste pourtant confiant. En effet, le modèle économique et culturel existe déjà en Corée où la ligue Ongamenet organise des matchs suivis par 12 000 spectateurs réunis dans des stades et 4 millions de
téléspectateurs ! A terme, porté par Cyberleagues, un logiciel de gestion de tournoi en ligne qui a pour vocation de centraliser et classer les résultats des compétitions du monde entier, une Fédération nationale du sport électronique pourrait
bien voir le jour.

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François B. de la Boissière, envoyé spécial au Futuroscope de Poitiers