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Le prix des SMS dans la ligne de mire gouvernementale

Un rapport de l’Arcep dénonce les prix des SMS à l’unité pratiqués par les trois grands opérateurs. Le secrétaire d’Etat à la consommation promet d’agir.

L’Autorité de régulation des télécommunications (Arcep) vient de remettre au secrétaire d’Etat à la Consommation, Luc Chatel, un rapport qui estime que ‘ le niveau élevé et stable des prix de détail et de gros
semble insatisfaisant ‘.
C’est Le Parisien qui en a dévoilé des extraits aujourd’hui, mercredi 16 juillet, le texte n’ayant pas encore été rendu public.L’Arcep note que ‘ le prix du SMS n’a pas évolué depuis 2005 ‘ chez les trois grands opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Telecom, alors les opérateurs mobiles sans réseau (MVNO)
‘ ont pratiqué une tarification de rupture dès leur lancement ‘. Le régulateur cite un tarif moyen de 13 centimes d’euro par SMS chez Orange, de 15 centimes chez SFR et de 12 centimes
chez Bouygues Telecom.‘ S’il y a eu des efforts menés par les opérateurs dans le cadre des forfaits, il n’y en a pas eu dans le domaine des SMS vendus à l’unité ‘, a déclaré Luc Chatel, lors de son point de
presse à l’issue du Conseil des ministres. Il estime que les SMS ?” plus économiques que les conversations ?” concernent en premier lieu les jeunes et les personnes en difficulté.‘ C’est la raison pour laquelle j’ai demandé aux opérateurs (…) de regarder comment ils pouvaient aller vers une baisse des facturations des SMS vendus à l’unité ‘, a-t-il dit,
annonçant la mise en place d’un ‘ code de bonne pratique ‘. Selon les derniers chiffres publiés par l’Arcep, les Français envoient en moyenne 42,5 SMS par mois.

Favoriser le développement des MVNO

‘ Mon rôle est à la fois d’encourager les opérateurs de téléphonie à baisser le coût des SMS et de favoriser une plus grande concurrence entre [eux] ‘, a-t-il ajouté.Le gouvernement
a fait savoir à la fin du mois d’avril qu’il comptait étudier les manières de favoriser le développement de la quinzaine de
MVNO qui se partagent aujourd’hui 5 % du marché français. Ces opérateurs n’exploitent pas d’infrastructures de réseau propres et passent donc des accords avec les opérateurs mobiles traditionnels pour leur acheter un forfait d’utilisation et le
revendre sous leurs propres marques à leurs clients.Au mois de mai dernier, un de leur porte-parole
dénonçait le verrouillage du marché par les trois gros opérateurs. L’étude de l’Arcep envisage une intervention
européenne pour renforcer la concurrence afin de faire baisser les prix dans le secteur, précise également Le Parisien.Les SMS sont
un sujet d’actualité pour Bruxelles, puisque, hier, Viviane Reding, commissaire européenne en charge des Télécoms,
indiquait que les opérateurs mobiles devraient réduire des deux tiers le coûts des SMS échangés d’un pays à l’autre au sein de l’Union européenne, en vertu d’une réglementation qu’elle présentera au mois d’octobre prochain.

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La rédaction, avec Reuters