Sur le marché très concurrentiel du routeur ADSL, le constructeur français Sagem se démarque en proposant le premier modèle doté d’un lecteur de SmartCard. L’objectif : permettre une sauvegarde et une restauration aisées de l’ensemble des paramètres du routeur, ici stockés sur une carte à puce. Toutes les données vitales, depuis les informations de configuration proprement dite (protocole, classe de service, etc.) jusqu’aux données nécessaires à la connexion chez le fournisseur d’accès (identifiant et mot de passe) peuvent ainsi facilement être diffusées sur un parc de machines. Un tel dispositif permet également l’accès des utilisateurs raccordés au routeur à des services de type e-commerce. Pour tester ce produit, notre laboratoire l’a connecté à une ligne Netissimo 1 puis Netissimo 2, du fournisseur d’accès Wanadoo.Premier constat : ce routeur compact (188 x 141 x 46 mm) dispose en façade de diodes permettant de connaître son état de façon détaillée. Sa connexion sur notre installation n’a pas posé de problème, le F@st 1600 gérant indifféremment les protocoles PPPoE (PPP over Ethernet) et PPPoA (PPP over ATM) et la synchronisation entre le routeur et le DSLAM France Télécom s’est effectuée sans encombre. À ce stade, le seul écueil a été la nécessité de renseigner manuellement les paramètres ADSL de l’installation : ainsi, nous avons dû changer le numéro de VCI (identificateur de voie virtuelle) de 67 par défaut à 35. En effet, certains routeurs détectent d’eux-mêmes ces paramètres sans intervention de l’administrateur. Pour modifier la configuration du routeur, l’utilisateur dispose d’une interface d’administration sécurisée accessible à partir d’un navigateur, le F@st 1600 intégrant un serveur web.Cela dit, cette interface assez claire souffre d’une ergonomie discutable. Il est par exemple impossible de recourir aux boutons “précédent” ou “suivant” du navigateur pour passer d’une page de configuration à une autre, l’interface du F@st 1600 imposant l’utilisation de ses propres boutons. Autre limite, cette fois nettement plus pénalisante : l’impossibilité de commander une réinitialisation du routeur à distance, sauf à devoir changer sa configuration. Le seul moyen de surmonter cette limite consiste à passer par l’interface Telnet de commande en ligne.
Une carte à puce simple d’emploi
En revanche, nous avons apprécié le fait de disposer en permanence sur l’écran de la vitesse de connexion réellement négociée (débit ADSL), à savoir 608 et 160 kbit/s en Netissimo 1 ou 1 216 et 320 kbit/s en Netissimo 2. L’utilisation de la carte à puce est un modèle de simplicité. Il suffit de l’insérer pour qu’elle soit reconnue par le routeur. Dès lors, plusieurs choix s’offrent à l’utilisateur. Il peut commander à partir de la console d’administration la sauvegarde des données vers la puce ou, au contraire, déclencher la réinitialisation du routeur avec les paramètres stockés dans cette dernière. Cette restauration des paramètres enregistrés sur la puce peut aussi être “forcée” en éteignant puis en rallumant le routeur. Lors de son initialisation, ce dernier va en effet systématiquement vérifier la présence d’une carte et, si tel est le cas, restaurer la configuration qu’elle renferme. Pratique, ce routeur est également rapide (lire encadré). On regrettera enfin son coût élevé, surtout qu’aucune carte à puce n’est livrée en standard ?” chacune coûte tout de même 23 ? ht (150 F).
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