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La vague Internet met le modèle CMM à l’honneur

Le modèle CMM (Capability Maturity Model) vise à améliorer les processus de développement de logiciels. Il est largement utilisé dans les domaines scientifiques et techniques. La recherche de compétitivité et le développement du commerce électronique favorise son usage en informatique de gestion.

Dopée par la Net économie, la mise en ?”uvre du CMM (Capability Maturity Model) commence à s’étendre de l’informatique scientifique à l’informatique de gestion. Car la qualité et la fiabilité du logiciel sont des conditions essentielles pour la compétitivité des entreprises. Elles s’efforcent d’améliorer leurs processus de développement de logiciels et d’en mesurer les progrès. L’un des standards de cette amélioration est le CMM, défini par le Software Engineering Institute (SEI) de l’Université Carnegie-Mellon.
Ce modèle est très connu dans les domaines technique et scientifique, et notamment dans l’Aéronautique et la Défense, où la qualité des logiciels est étroitement liée à des notions de vie ou de survie humaine. Il s’est largement développé dans les télécommunications pour des développements logiciels qui se comptent en centaines d’années/ hommes. “Les développeurs d’équipements de tests de protocoles utilisent couramment le CMM, affirme Annie Combelles, DG d’Objectif Technologie. Chez Alcatel, cinq mille développeurs appliquent cette démarche.” L’industrie automobile, notamment en Allemagne, s’y intéresse depuis quelques années.
Aujourd’hui, le CMM commence tout juste à apparaître en informatique de gestion. Annie Combelles remarque que “les clients de Baan en entendent parler, mais ceux de SAP pas du tout.” De même, le domaine des banques et assurances n’a pas encore adopté de démarche processus. “L’amélioration de la maturité d’un organisme se caractérise par la réduction des délais de développement, la réduction des coûts et l’utilisation plus efficace des ressources”, note Alain Coulon, secrétaire de l’association Adeli.
Une meilleure utilisation des ressources
Progressivement, depuis deux ans, la finalité a changé : il s’agit de développer des applications le plus vite possible, notamment en commerce électronique, afin de gagner des parts de marché. “Il faut faire en sorte que rapidité et qualité fassent bon ménage à terme”, explique Lucio de Risi, PDG de Mega International. C’est pourquoi, si la mé-
thode s’appliquait au départ à de grandes entreprises et à des projets importants en taille, elle se généralise aujourd’hui. “C’est une dé-marche acceptée et relayée par les directions générales, complémentaire du BPR (Business Process Reengineering), pour rechercher la compétitivité”, ajoute Annie Combelles.
L’amélioration peut porter sur trois éléments du développement : meilleure qualité, maîtrise des ressources, des délais et des coûts. Le phénomène déclenchant a été le passage à l’an 2000. Celui-ci a mis en évidence le problème de man-que de qualité des développements logiciels. L’autre problème, c’est le manque de ressources informatiques. “La démarche intéresse les entreprises dans la mesure où elle leur permet d’utiliser mieux les ressources”, explique Annie Combelles. Actuellement, c’est surtout le gain en temps de développement qui motive les entreprises. Il est également intéressant d’appliquer le CMM dans le cadre de la concentration d’entreprises, afin d’harmoniser des façons de travailler en mettant en évidence les “meil-leures pratiques”

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laire Rémy