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La mémoire DDR3 peu convaincante

Lors du passage de la mémoire DDR à la DDR2, les gains promis n’étaient pas au rendez-vous. Avec l’arrivée de la DDR3, l’histoire risque bien de se répéter.

L’arrivée d’un nouveau chipset (l’ensemble de composants électroniques qui se trouvent au c?”ur de la carte mère) est généralement très attendue, car elle coïncide souvent avec
l’avènement de nouvelles technologies. Pourtant, l’annonce il y a plusieurs semaines de nouveaux chipsets par Intel n’a pas fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause.Les P35 et G33 ?” ce sont leurs noms ?” n’apportent que quelques rares nouveautés. Au programme, le support des nouveaux processeurs Penryn, un circuit graphique intégré un peu plus véloce
que sur les modèles de la génération précédente (pour le modèle G33) et, bien sûr, le support de la mémoire DDR3 en plus de la traditionnelle DDR2.

Plombée par des temps d’accès élevés

Techniquement, cette nouvelle mémoire permet d’atteindre une fréquence ?” et donc, une bande passante ?” nettement supérieure à celle de la DDR2 actuelle. Alors que cette dernière se contente de 800 MHz
au maximum pour un débit de 6,4 Go/s, la DDR3 autorise dès maintenant une fréquence de 1066 MHz pour un débit de 8,5 Go/s et pourra atteindre, à terme, jusqu’à 2 000 MHz pour un débit de 12,8 Go/s. De plus,
les puces DDR3, qui sont alimentées avec une tension de 1,5 volt (contre 1,8 volt pour la DDR2), chauffent moins…Dans la pratique, les gains en performance risquent d’être très limités. En effet, les effets bénéfiques des très hautes fréquences sont plombés par des temps de latence nettement plus importants, mais surtout, la
micro-architecture interne des processeurs Core 2 n’a pas été conçue pour tirer parti de cette bande passante. En attendant de nouvelles micro-architectures (prévues pour 2008 et 2010), l’intérêt de la DDR3 sera très
limité, voire nul. Sans compter que son prix ne devrait pas baisser avant 2009…

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Samuel Demeulemeester