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La dématérialisation des services publics divise les Français

L’e-administration est-elle une bonne ou une mauvaise chose ? Selon une étude Louis Harris, un fort clivage divise la population.

La dématérialisation des services publics, ou l’e-administration, présentée comme un progrès, a aussi des détracteurs parmi les Français, selon une étude réalisée par l’institut Harris Interactive pour l’éditeur de logiciels Berger Levrault à l’occasion d’un colloque sur ce thème mercredi 17 octobre.

Les procédures administratives et les échanges entre citoyens et administrations publiques sont de plus en plus dématérialisées, par exemple la déclaration de revenus pour les impôts ou les relations avec la Caisse d’allocations familiales.

Mais il existe un clivage fort entre les 27% de Français qui jugent cette dématérialisation trop présente et les 26% qui trouvent au contraire qu’elle n’offre pas encore assez de possibilité. Les 44% restant s’estimant globalement satisfaits, tandis que 3% ne se prononcent pas.

Une question de génération…

Le clivage entre les deux camps se fait d’abord sentir au niveau de l’âge des sondés: 34% des personnes âgées de 65 ans et plus estiment ainsi que cette dématérialisation a été “trop loin”. Mais c’est aussi le cas pour les Français n’ayant pas accès à internet (45%) et ceux étant les moins diplômés (34%).

A l’inverse, les hommes (29%), les plus diplômés (36%), les habitants de la région parisienne (33%), ainsi que les Français se connectant à internet tous les jours ou presque (30%) attendent que la dématérialisation des services publics se développe davantage.

80% des sondés estiment pourtant qu’avec l’e-administration, la sécurité des données fournies par l’administré “n’est pas garantie”. Ils sont 79% à penser qu’elles peuvent être piratées et 61% à croire que les pouvoirs publics eux-mêmes pourraient revendre ces données “à des organismes privés pour des fins de démarchage”.

Autre ambiguïté, 77% des sondés se déclarent d’accord avec l’idée selon laquelle “cela permet d’effectuer des démarches administratives plus rapidement et de gagner du temps grâce aux données pré-enregistrées”, mais 63% disent aussi “qu’il est parfois difficile de se servir de ces services en ligne”.

Harris Interactive a réalisé cette étude par téléphone du 27 septembre au 2 octobre, selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon national de 1.005 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.

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AFP