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Kelkoo double son chiffre d’affaires et vise la rentabilité pour l’an prochain

Au premier semestre 2001, la jeune pousse a engrangé 3,3 millions d’euros de recettes, un chiffre d’affaires presque équivalent à celui réalisé sur l’ensemble de l’année 2000 (3,5 millions d’euros). Kelkoo espère désormais atteindre l’équilibre en 2002.

Kelkoo, le comparateur de prix créé en octobre 1999 par Pierre Chappaz, un ancien dirigeant d’IBM France, résiste à la déconfiture des dot-com au premier semestre 2001.La start-up a enregistré un chiffre d’affaires de 3,3 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année. Ce montant permet de faire aussi bien, en six mois, que lors des douze mois de l’exercice 2000, puisque le chiffre d’affaires s’élevait alors à 3,5 millions d’euros.Kelkoo vise désormais 8 millions d’euros de revenus en 2001, grâce notamment au quatrième trimestre, la période de pointe pour les entreprises spécialisées dans le commerce électronique auprès des particuliers.En termes d’audience, Kelkoo revendique 1 million de visiteurs par mois en Europe, dont 350 000 en France. Le site comparateur de prix estime, dans un communiqué, que cette audience génère 90 000 achats mensuels, soit un chiffre d’affaires induit de 13 millions d’euros pour les partenaires référencés sur le site.Pour le second trimestre de 2001, le chiffre d’affaires pour les sites marchands partenaires serait même passé à 40 millions d’euros.Reste que Kelkoo refuse de communiquer le montant de ses pertes du début de l’année 2001. Les dirigeants de l’entreprise évoquent simplement l’allègement des dépenses marketing hors ligne (télévision notamment), au profit d’une stratégie marketing en ligne qui facilite le recrutement d’internautes adeptes du commerce électronique.” A notre création, les campagnes publicitaires hors ligne ont permis de bâtir la notoriété de Kelkoo en France, qui est comparable à celle d’Amazon, selon une étude de la Sofres “, souligne Pierre Chappaz, président de Kelkoo. Désormais, nos investissement médias se limitent à l’Internet. Kelkoo est, par exemple, intégré aux portails Lycos, Voila, Altavista, ou encore iBazar. “

L’introduction en Bourse reportée

Après les nombreuses acquisitions de l’année 2000 ?” DondeComprar en Espagne et en Amérique Latine, ShopGenie au Royaume-Uni, et enfin
Zoomit en Scandinavie
 ?”, puis les restructurations du premier semestre 2001, Kelkoo a entamé de nouveau depuis juin une importante restructuration de ses activités : avec pour objectif, un sérieux allègement de ses coûts .Un moyen de rassurer les nombreux financiers ?” pas moins de 15 sociétés de capital-risque se partagent plus de 80 % du capital de Kelkoo ?” qui ont investi massivement dans Kelkoo.La jeune pousse a levé 37,7 millions d’euros jusqu’en juin 2000, mais a également mis la main sur un trésor de guerre d’environ 10 millions d’euros en s’emparant de Zoomit en septembre 2000.” Nous disposons encore de 20 millions d’euros de trésorerie. Cette somme est suffisante pour tenir jusqu’à l’arrivée des premiers bénéfices “, ajoute Pierre Chappaz. Mais si Kelkoo prévoit d’être à l’équilibre sur l’ensemble de l’année 2002, une éventuelle introduction en Bourse est désormais reportée sine die.

Guerre gagnée faute de combattants ?

” Le modèle économique du comparateur de prix est aujourd’hui validé aux Etats-Unis avec MySimon “, explique Pierre Chappaz. Toujours selon le fondateur de Kelkoo, MySimon, filiale de CNet, est rentable si on compare son chiffre d’affaires de 15 millions de dollars, en 2000, avec le nombre d’employés (environ 50 personnes).Kelkoo inspire dorénavant à faire de même en Europe, d’autant plus aisément que la concurrence se fait aujourd’hui plutot rare.

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Gérald Bouchez