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IP Storage 200i, d’IBM : une baie de stockage iSCSI prometteuse

La première baie de stockage iSCSI d’IBM séduit par sa simplicité d’utilisation et le bon niveau de ses performances. Les premières applications mettent en lumière quelques défauts de jeunesse.

Alors que les solutions de stockage en réseau SAN et NAS séduisent de plus en plus d’entreprises, Décision Micro & Réseaux a pu tester en avant-première la première offre iSCSI (SCSI sur IP) effectivement disponible sur le marché : Total- Storage IP Storage 200i d’IBM.Cette solution de stockage en réseau inaugure le concept de ” SAN over IP “. De fait, elle rassemble bon nombre des caractéristiques d’une solution SAN sans toutefois nécessiter comme sa rivale une coûteuse infrastructure Fibre Channel.

Une configuration confortable

Le modèle 200 que nous nous sommes procuré renferme dans un boîtier au format rack 5U une configuration confortable. Il est construit sur une base de serveur Net-finity 5100, et renferme en standard six disques de 36,4 Go (plus un disque IDE de 20 Go pour le démarrage).L’IP Storage 200i peut se voir adjoindre trois baies externes, chacune d’elles accueillant jusqu’à 14 disques, portant la capacité de l’ensemble de 216 Go à près de 1,7 To. Deux processeurs Pentium III animent le serveur sous le contrôle d’un système d’exploitation Linux.La mise en place de la baie iSCSI ne pose pas de problème particulier. Celle-ci est reconnue par les machines clientes (des serveurs Windows NT 4 SP6, Windows 2000 SP1 ou Red Hat 6.2) comme une unité SCSI locale. Il faut pour cela que l’administrateur installe, sur chaque serveur destiné à accéder à la baie, le logiciel client iSCSI (un pilote miniport SCSI). L’administrateur peut créer, sur chaque volume logique du serveur (jusqu’à 8 LUN), un ou plusieurs volumes virtuels (jusqu’à 256 VLUN de 1 Go au minimum) auxquels il peut assigner un ou plusieurs clients iSCSI (qui s’identifient par un simple login et un mot de passe non crypté). L’opération est réalisée à partir de la console d’administration accessible par un simple navigateur.Chaque client iSCSI s’appuyant sur IP pour accéder à l’IP Storage 200i, les partages déclarés sur les volumes iSCSI ne peuvent être restaurés tant que les pilotes de la carte réseau ou les couches basses protocolaires ne sont pas montés sur les clients iSCSI. Ce qui interdit bien souvent une restauration automatique de ces mêmes partages après un redémarrage du serveur client.Pour les mêmes raisons, il ne faudra pas compter utiliser un sous-système iSCSI comme disque de démarrage. Plus gênant, toute déconnexion intempestive du lien Gigabit reliant l’IP Storage au système d’information a pour effet de rendre ” indisponible ” la ressource au regard du système d’exploitation du serveur client, sans aucune alerte administrative particulière quant à la déconnexion (pilote mini SCSI oblige !). Conséquence, les opérations d’écriture différées du système d’exploitation sont irrémédiablement perdues.Malgré ces défauts de jeunesse qui, à n’en point douter, font déjà l’objet de développements complémentaires chez le constructeur, le comportement de l’IP Storage 200i est des plus satisfaisants. Le protocole iSCSI étant plus gourmand en couches logicielles consommatrices de ressources qu’une baie SAN sur lien Fibre Channel, les mesures démontrent un net retrait en termes de performances de l’IP Storage 200i vis-à-vis du FastT200. Voilà qui ne devrait cependant pas inquiéter les clients potentiels plutôt séduits par le bon rapport coût/efficacité de déploiement global d’une solution… promise à un bel avenir.

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Stéphane Reynaud