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Intel lance le programme éducatif She will connect en Afrique

L’Intel Foundation lance son programme She will connect, consacré à l’amélioration des compétences informatiques des jeunes femmes dans les pays en développement.

La femme est l’avenir de l’homme », chantait Jean Ferrat, mais dans le domaine high-tech leur présence est plus que réduite. Et dans les pays en voie de développement, elles n’ont pas toutes accès à Internet voire à l’éducation tout simplement. Devant ce constat, Intel Corporation a annoncé le 1er octobre 2013 son programme She Will Connect, consacré à l’amélioration des compétences informatiques des jeunes femmes dans ces pays.

Intel débutera ce programme en Afrique, où il espère former cinq millions de femmes et réduire l’écart de genre de 50 %. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise travaillera avec de nombreux partenaires, incluant des ONG et institutions gouvernementales locales et mondiales. « Internet a changé la vie de milliards de gens, déclare Shelly Esque, vice-présidente du Corporate Affairs Group d’Intel, et présidente de l’Intel Foundation, et nous croyons que donner aux femmes accès aux technologies numériques leur permettra de devenir actrice de leur société, ainsi que des vies de ceux qui les entourent. »

She Will Connect va tester un nouveau modèle, qui intègre l’alphabétisation numérique et des programmes de développement visant les femmes et les jeunes filles avec une plate-forme de jeu en ligne qui permettra un apprentissage dans un environnement ludique et le développement d’un réseau entre pairs. Les femmes ayant bénéficié de formations pourront y échanger des idées, y trouver de l’aide et partager leur expérience.

Encourager les carrières dans les nouvelles technologies

Ce n’est pas le premier programme s’appuyant sur les femmes pour faire progresser toute une société. Il existe de nombreuses initiatives internationales visant l’éducation des jeunes filles pour leur permettre de gagner en autonomie. L’Unesco a ainsi monté en 2006 un réseau « femmes, science, technologie et développement » à partir de chaires universitaires de différents pays comme le Soudan, le Pakistan ou le Burkina Faso. Ces chaires sont dirigées par des femmes, font la promotion des femmes en particulier des les domaines technologiques et développent des formations adaptées aux populations locales.

Plusieurs organismes ont également créé différents prix pour promouvoir l’éducation et les carrières scientifiques des femmes dans les pays en développement, comme la fondation Elsevier en 2012. « Si nous voulons résoudre les défis auxquels sont confrontés les pays en développement, nous devons aider les jeunes femmes à développer pleinement leurs compétences dans les sciences, avait déclaré le professeur Romain Murenzi, directeur exécutif de l’académie des sciences pour les pays en développement en février dernier à la remise des prix Elsevier. Les gagnantes de ces prix seront une source d’inspiration non seulement pour d’autres jeunes femmes, mais aussi pour tous les scientifiques de toutes les générations. »

En France aussi le développement de la présence féminine dans les domaines scientifiques est une préoccupation. Le réseau Girls in Tech a ainsi pour mission de donner plus de visibilité aux femmes entrepreneures et à encourager la mixité dans le domaine des nouvelles technologies. Parallèlement, Bouygues Telecom a lancé un prix de la femme entrepreneure numérique pour pousser la gent féminine à se lancer dans ces carrières. Dans un pays ou l’illectronisme touche dix millions de personnes il y a donc encore fort à faire. D’ailleurs un collectif, initié par la Cnil, espère faire de l’éducation au numérique des Français une grande cause nationale en 2014. 

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Cécile Bolesse