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Identifier les connaissances au lieu de pointer les incompétents

Les dirigeants jonglent aujourd’hui entre la baisse des affaires et la gestion de leurs équipes. Tablant sur une prochaine reprise, certains profitent de l’accalmie pour établir un vrai diagnostic de leurs ressources humaines.

” Mon groupe licencie ses informaticiens partout en Europe, sauf en France. Interdiction formelle d’entamer une quelconque procédure à leur encontre “, constatait un cadre supérieur d’une société financière. Voilà au moins une bonne nouvelle dans cette époque de tourmente ! Même si la crainte de réactions syndicales y est très certainement pour quelque chose.Il est tout de même des dirigeants qui ne cherchent pas, comme d’autres, à préparer une porte de sortie à leurs collaborateurs en leur attribuant de mauvaises notes, ou en les accusant de sous-performance, histoire de s’en séparer plus facilement ! Loin s’en faut, Dieu merci !Confrontés eux aussi au difficile contexte économique et au manque de visibilité, ceux-là tiennent néanmoins fermement la barre. Sans se leurrer sur les difficultés possibles à venir ?” si les affaires ne se font pas, comment seraient-ils en mesure de rétribuer leurs collaborateurs ?”, ils mettent toutes les chances de leur côté, tablant sur une reprise prochaine et la préparant.Ainsi, des DRH de sociétés de services informatiques ont-elles été récemment encouragées à utiliser des outils de gestion des connaissances. Profitant de l’accalmie actuelle, après avoir embauché en masse, elles cherchent à faire le point et à identifier les compétences de leurs salariés. Non pour pointer du doigt les incompétents.Il s’agit-là d’établir un diagnostic, leur permettant de voir si les forces vives dont elles disposent ont bien les connaissances appropriées à la demande des entreprises et aux évolutions probables des technologies. Et d’utiliser les intercontrats ?” dont les taux varient actuellement entre 10 et 30 % ?” pour proposer les formations adéquates.Et tout laisse à penser que ces entreprises seront gagnantes.Dès que la reprise s’annoncera, elles seront capables de proposer des profils à la mesure des projets, sans avoir recours à des stratagèmes plus ou moins périlleux de falsification de CV, toujours préjudiciables à moyen terme. Et sans doute leurs prestations seront-elles les premières sélectionnées par les services achats des entreprises, qui mènent les négociations à leuro près.* Rédactrice en chef adjointe à 01 Informatique

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Anne-Françoise Marès*