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Fujifilm XF10 : un capteur de reflex dans un compact expert pas cher

Equipé d’un capteur APS-C de 24 Mpix et d’une focale fixe équivalente à un 28 mm f/2.8, le XF10 de Fujifilm sera lancé à 499 euros. Un prix très bas pour une qualité d’image annoncée comme de niveau “reflex”.

Jamais un compact expert à capteur de reflex n’aura été lancé à un prix aussi attractif : Fujifilm annonce aujourd’hui le XF10, le petit frère du X70 (testé par nos soins). Un appareil équipé d’un capteur APS-C de 24 Mpix et d’une focale fixe équivalente à un 28 f/2.8 à… 499 euros. Oui, 500 euros pour un appareil dont la qualité d’image, à focale égale, devrait être supérieure à celle produite par un Sony RX100 Mark VI à 1300 euros et son « petit » capteur 1 pouce.

Ne soyons pas injuste avec Sony car le RX100 Mark VI est un monstre de technologie : son zoom est puissant, son capteur 1 pouce intègre de la mémoire vive, le processeur est celui de l’Alpha A9 (une bête de course), il profite d’un écran orientable et d’un viseur électronique… et offre des prestations de compétition (rafale à 24 i/s, AF sous testostérone, etc.).

Le XF10 n’évolue pas dans ce domaine de performances, mais son grand capteur et sa focale fixe lui donnent pourtant l’avantage en termes de qualité d’image pure. La plage ISO parle d’elle-même : l’appareil va de 200 à 12.800 ISO en natif et peut être étendue à 100-51.200 ISO.  

Version light du XF70

Par rapport au X70, le XF10 fait l’impasse sur l’écran orientable (les selfies vont être moins faciles à cadrer !), se débarrasse de la griffe flash et n’intègre plus de bague autour de l’optique. Mais il est tout à la fois moins cher, plus petit et plus léger : à 280 g dans la balance, il n’alourdira pas trop les sacs à main. Et il a le bon goût d’intégrer un joystick pour, par exemple, déplacer rapidement le collimateur de mise au point.

Les capacités techniques sont tout à fait correctes, on profite toujours de la détection de l’œil et des visages au moment de l’AF, des obturateurs mécanique (1/4000e) et électronique (1/16.000e), d’une rafale convenable quoi que courte (6 i/s pour 13 images consécutives) et du format de fichier RAW. Côté vidéo, c’est juste correct : plusieurs débits de trames en Full HD (24/25/30/60p) mais un mode 4K limité à 15 images par seconde.

Côté nouveautés, Fujifilm a implanté des filtres « artistiques » (lire plus bas) dont un filtre noir & blanc NIR (near infrared, qui simule les films infrarouges) et surtout un mode « Snapshot » qui permet de déclencher instantanément sans avoir à faire la mise au point.

Le secret ? L’utilisation intelligente de l’hyperfocale, un mode apprécié des utilisateurs de télémétriques (Leica M) où la distance de mise au point est fixée sur une distance donnée et où tout objet situé entre cette distance et l’infini s’avère net. Deux modes sont disponibles : mise au point fixée à 2m à f/8 et 5m à f/5.6. Un clone du mode Snap de Ricoh et ses GR dont nous saluons l’arrivée dans un appareil si grand public, car il est idéal pour les scènes de rues, si fugaces.

Focale de smartphone, Instagram en tête

L’approche de Fujifilm a ceci de culoté que le XF10 offre la même focale que la plupart des smartphones : un équivalent 28 mm. Qui est, notez le, un peu moins lumineux que la plupart des ordiphones – il n’est pas rares que les 28 mm s’affichent à f/1.8. Le pari – risqué – de Fujifilm est de dire « si vous aimez la focale de votre téléphone mais que vous voulez le vrai sentiment d’un appareil photo et une qualité d’image reflex, le XF10 est pour vous ». Sur le papier, le XF10 promet d’autant plus cela qu’il est équipé d’une connexion Bluetooth basse énergie pour envoyer automatiquement et en temps réel les photos vers le smartphone. Et ce XF10 a e bon goût d’intégrer le ratio carré (1:1) et de nombreux filtres créatifs pour coller aux attentes de la génération Instagram.

Le XF10 sera disponible en août prochain à 499 euros.

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