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Le fugitif le plus recherché de la crypto a été arrêté

Do Kwon, le fugitif le plus recherché du monde des cryptomonnaies, a été arrêté par la police. La cavale du développeur sud-coréen a pris fin au Monténégro. Les autorités américaines et sud-coréennes se sont rapidement manifestées…

Do Kwon, le créateur de l’UST et de la cryptomonnaie Luna, a été interpellé par la police du Monténégro ce jeudi 23 mars 2023. Le développeur sud-coréen, en cavale depuis l’été dernier, a été arrêté à l’aéroport de Podgorica, la capitale du pays des Balkans, lors d’un contrôle de routine. C’est Filip Adzic, le ministre de l’Intérieur du Monténégro, qui a annoncé la nouvelle sur Twitter :

« La police du Monténégro a arrêté une personne soupçonnée d’être l’un des fugitifs les plus recherchés au monde, le Sud-Coréen Do Kwon, cofondateur et PDG de Terraform Labs ».

Il cherchait à se rendre à Dubaï en compagnie de Hon Chang Joon, le directeur financier de Terra Labs, la société qui avait lancé le stablecoin UST. Avant d’échouer au Monténégro, le duo s’était réfugié en Serbie, un pays voisin. Les fugitifs étaient en possession de fausses pièces d’identité, à savoir un passeport belge et un passeport costaricain falsifiés.

Interpol a rapidement confirmé l’identité de l’individu interpellé grâce à ses empreintes digitales. Pour rappel, le trentenaire est considéré comme le responsable du krach de mai 2022. À l’époque, le stablecoin algorithmique UST s’est brusquement effondré. Le token a perdu sa parité avec le dollar américain. En quelques jours, 40 milliards de dollars sont partis en fumée, plombant durablement l’intégralité de l’écosystème. Avant sa chute, l’UST était le quatrième stablecoin le plus important de l’industrie. C’était aussi la dixième cryptomonnaie la plus valorisée du marché.

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Inculpation américaine et extradition vers la Corée du Sud

Quelques heures après son arrestation, Do Kwon a été inculpé par les États-Unis. D’après l’AFP, huit chefs d’inculpation ont été retenus contre le développeur. Il est notamment accusé de fraude en ligne et de fraude en bande organisée. Selon un jury fédéral de New York, le fondateur de Terra a « volontairement trompé les investisseurs sur de nombreux aspects de la blockchain Terra, parmi lesquels la technologie utilisée et l’ampleur de son adoption par les utilisateurs ». La Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme financier des États-Unis, abonde dans le même sens et accuse Do Kwon d’avoir « orchestré une fraude aux actifs cryptos de plusieurs milliards de dollars ».

Les autorités sud-coréennes se sont également manifestées après l’arrestation. La Corée du Sud a annoncé son intention de réclamer l’extradition de Do Kwon vers son pays natal. Notez que le Monténégro fait partie de la Convention européenne d’extradition, un accord multilatéral qui autorise les extraditions entre les pays signataires. Sauf surprise, la demande sera entérinée par les autorités monténégrines « en accord avec les lois et les accords internationaux », explique le ministère de la Justice du pays.

La Corée du Sud accuse le fondateur de Terra Labs d’avoir enfreint la législation encadrant les marchés financiers. C’est pourquoi la police sud-coréenne avait émis un mandat d’arrêt à son encontre l’été dernier, peu après le krach de l’UST. Pour échapper à la justice, Do Kwon s’est d’abord réfugié à Singapour avant de se rendre en Europe. Interpol s’est alors emparé du dossier en émettant une notice rouge dans 195 pays. Pendant sa cavale, le fugitif a toujours affirmé qu’il ne fuyait pas la justice et qu’il collaborait avec les gouvernements à sa recherche.

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Source : CoinTelegraph


Florian Bayard
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