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France Télécom lance sa chère voix sur IP

L’opérateur historique va proposer un service de téléphonie illimitée sur Internet pour 20 euros par mois à destination des clients Wanadoo. Un tarif encore largement supérieur à celui de ses concurrents.

La réponse de France Télécom aux
récentes offres de Free et neuf telecom était attendue. Et se révèle aussi rapide que décevante.L’opérateur historique annonce à son tour une offre illimitée de voix sur IP pour les clients de Wanadoo disposant d’un accès haut-débit minimum de 512 kbit/s. A partir du 20 août, ils pourront donc téléphoner
(appels locaux et nationaux) via leur ligne ADSL pour 10 euros par mois pendant la première année, puis 20 euros par la suite.‘ Accessible depuis un simple téléphone relié à la passerelle domestique [un boîtier universel de type Freebox, relié à la prise de téléphone fixe permettant l’accès haut-débit pour Internet, TV sur
ADSL, voix sur IP…, NDLR], ce service attribue au client un numéro de téléphone en 087x et lui permet d’appeler comme d’être appelé. Les communications entre clients Wanadoo passant par ces numéros ne sont pas
facturées ‘,
indique France Télécom.Dans le même temps, France Télécom baisse ses tarifs haut-débit. Première échéance le 21 juin, date à laquelle le 2 Mbit/s sera disponible pour 39,90 euros par mois et l’accès 1024 Kbit/s à 29,90 euros.
Puis, à partir du 20 août, le 2 Mbit/s passera à 34,90 euros, l’accès 512 Kbit/s à 24,90 euros et le 128 Kbit/s à 14,90 euros.L’effort est tangible mais, pour l’offre illimitée de voix sur IP, l’internaute devra débourser chaque mois, pour un accès de 2 Mbit/s, pas moins de 57,90 euros la première année. Il faut en effet compter
34,90 euros d’accès, 10 euros pour l’offre et 13 euros pour l’abonnement à la ligne fixe (qui reste nécessaire).La facture se révèle donc salée si on la compare aux offres de Free et neuf telecom qui proposent, pour moins de 30 euros par mois, la téléphonie gratuite et illimitée pour les appels locaux et nationaux et, pour Free, la
télévision dans les zones dégroupées.

La gratuité n’existe pas

Thierry Breton, PDG de France Télécom, reconnaît sans sourciller cette évidence, mais rappelle que l’opérateur ‘ n’est pas maître du jeu car ses tarifs doivent être systématiquement validés par
l’Autorité de régulation des télécommunications ‘.
L’opérateur vise 100 000 clients pour son offre VoIP d’ici la fin de l’année. Il se pose en éducateur du marché pour battre en brèche l’idée selon laquelle la gratuité de labonnement va de
soi : ‘ Il correspond en premier lieu à des frais d’accès qui sont les mêmes pour tous, que ce soit nos clients et nos concurrents. Un réseau est en effet complexe à maintenir et n’est donc pas gratuit même si, avec
10,50 euros hors taxes, le tarif d’abonnement figure parmi les plus bas d’Europe ‘
.Thierry Breton doute du modèle économique des opérateurs qui prennent à leur charge l’abonnement téléphonique. Dans cette course aux prix, il s’interroge même ouvertement sur la capacité de certains à pouvoir se développer
à plus long terme et évoque à mots couverts leur volonté de se revendre rapidement en se valorisant.

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Yannick Arrieux