Passer au contenu

Facebook renforce sa lutte contre QAnon, en étiquetant les contenus liés à #savethechildren

Comment lutter contre ce mouvement extrémiste et violent ? Le réseau social annonce renforcer sa politique de suppression des contenus et inciter les utilisateurs à visiter des sites  « crédibles ». 

« Aujourd’hui, nous élargissons notre politique relatives aux personnes et aux organisations dangereuses. » Dans un post de blog datant d’août 2020, mis à jour le 30 septembre, Facebook assure renforcer son arsenal pour éviter la prolifération de posts, groupes, pages et même de publicités liées à des « groupes incitant à la violence ».
L’entreprise va donc supprimer les pubs qui « louent, soutiennent ou représentent les mouvements sociaux militarisés ». Une des cibles clairement identifiées du réseau social est QAnon, un mouvement d’extrême droite qui utilise Facebook pour organiser sa milice et des hashtags a priori bienveillants pour diffuser leur propagande.

« Vers des ressources crédibles »

Derrière #savethechildren, certains théoriciens conspirationnistes issus de cette mouvance affirment que de nombreuses célébrités et politiciens sont des « pédo-criminels cannibales adorateurs de Satan ». Pour faire valoir sa (fausse) théorie, QAnon gonfle considérablement les statistiques. D’après The Verge, certains partisans auraient même été jusqu’à enlever leurs propres enfants.

Face à l’ampleur du phénomène, Facebook a décidé d’étendre sa politique d’étiquetage de contenus. Comme pour le vote, la pandémie ou encore les vaccins contre la Covid-19, le réseau met à disposition sous les contenus identifiés des liens vers des sites vérifiés et officiels. « Nous dirigerons les utilisateurs vers des ressources crédibles […] lorsqu’ils chercheront certains hashtags comme #savethechildren », indique la note. Mais, l’efficacité de cette stratégie est difficile à évaluer.

Cette mise à jour est un effort supplémentaire du réseau social qui a amorcé une chasse aux contenus extrémistes incitant à la violence depuis cet été. Facebook a été violemment critiqué pour ne pas avoir supprimé un évènement qui préparait la fusillade de Kenosha, dans le Wisconsin. Depuis, Facebook a supprimé 900 pages et 1 500 publicités, et réduit la visibilité d’environ 2 000 groupes. De plus, l’algorithme place désormais le contenu de ces groupes plus bas dans les fils d’actualité des utilisateurs.

Source : The Verge 

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Marion SIMON-RAINAUD