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Etalab : les données publiques bientôt en libre accès sur le Net

Le gouvernement vient d’officialiser la création d’Etalab, une mission chargée de mettre en place un portail Web permettant aux citoyens de consulter en toute transparence l’ensemble des informations publiques de l’Etat et de l’administration.

La France va bientôt entrer dans l’ère de l’open data. D’ici à la fin de l’année, le site Data.gouv.fr ouvrira ses portes. Les citoyens pourront librement y consulter l’ensemble des données publiques, de ses établissements administratifs et celles des collectivités territoriales, si ces dernières le souhaitent. Le décret portant création de la mission Etalab, chargée de la mise en place de ce site vient en effet de paraître au Journal officiel.

Elle sera dirigée par Séverin Naudet, ancien de Dailymotion et conseiller pour le multimédia de François Fillon de mai 2007 à décembre 2010. Son rôle sera notamment de coordonner l’action des administrations de l’Etat, sous la supervision du Premier ministre.

Dans un communiqué, Matignon précise qu’« Etalab mettra à disposition librement des données brutes dans un format exploitable ». Autrement dit, il ne s’agit pas d’en faire un outil de propagande de l’action gouvernementale. Le choix des formats de données devrait par ailleurs se porter sur des standards du logiciel libre, afin de les rendre le plus largement exploitable.

L’autre enjeu du projet est de permettre le développement « de nouveaux services en ligne au profit des citoyens », explique Matignon, qui encourage les développeurs à s’impliquer dans le développement d’applications. A une échelle locale, Rennes a déjà montré la voie. La ville bretonne est passée à l’open data il y a près d’un an en mettant à la disposition de tous (1), des données sur son réseau de transport, les horaires de bus, les coordonnées géographiques des points de vente de tickets, etc.

Elle incite également les développeurs à concevoir des applis pour smartphone ou des widgets offrant aux habitants de nouveaux services. « L’intérêt sera bien entendu de croiser toutes ces données. Un collectif venant en aide aux personnes handicapées pourra, par exemple, créer un service de calcul d’itinéraires tenant compte de la disponibilité des ascenseurs et des escalators du métro pour se rendre à tel ou tel endroit », nous expliquait en février 2010, Xavier Crouan, directeur de l’information et de l’innovation numérique de Rennes Métropole.

Plus récemment, Paris a franchi le pas de l’open data en mettant en ligne, sur Paris Data, les listes des équipements municipaux, des parcs et jardins, des prénoms déclarés à l’Etat civil ces sept dernières années, la carte des colonnes de récupération du verre, les arrêtés municipaux d’insalubrité, etc. D’autres villes, telles que Brest ou Montpellier, pourraient suivre le mouvement.

(1) Les données mises à dispositon par Rennes ne sont pas soumises à une licence Creative Commons, comme nous l’avons écrit par erreur. Plus d’infos ici. Merci à Ludopari75 de nous l’avoir signalé.

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Stéphane Long