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Elon Musk a envoyé un camion de terminaux Starlink en Ukraine

Ces antennes paraboliques permettent au gouvernement ukrainien de bénéficier d’une connexion Internet à très haut débit. Mais certains experts estiment que la sécurité opérationnelle de ces appareils n’est pas garantie.

L’aide pour l’Ukraine passe aussi par l’espace. Le 26 février dernier, le vice-premier ministre ukrainien, Mykhailo Fedorov, avait demandé à Elon Musk via Twitter de lui fournir des terminaux Starlink pour que l’Etat ukrainien puisse continuer de se connecter à Internet malgré l’invasion russe et les attaques de ces hackers.
Dans la foulée, le milliardaire américain avait activé le service Starlink pour l’Ukraine et promis l’envoi de terminaux. Ces derniers viennent maintenant d’arriver dans le territoire en guerre, soit moins de 48 heures plus tard.

En effet, Mykhailo Fedorov a posté sur Twitter une photo montrant un camion rempli de cartons marqués du logo de Starlink. Dans chaque carton se trouve un kit de connexion d’une valeur de 500 dollars, incluant une antenne parabolique, un trépied et un modem-routeur Wi-Fi. Selon Business Insider, ces terminaux sont fabriqués par STMicroelectronics.

Alex Lockie – Kit d’un terminal Starlink

On ne sait pas comment le gouvernement va utiliser ces terminaux qui nécessitent une vue dégagée vers le ciel pour pouvoir se connecter à l’un des 2 000 satellites en orbite basse de Starlink. Quoiqu’il en soit, le réseau fonctionne, comme semble le confirmer le tweet d’Oleg Kutkov. Cet ingénieur ukrainien s’est apparemment connecté à l’Internet spatial d’Elon Musk depuis Kiev et bénéficie d’un débit descendant de plus de 130 Mbits/s.

Cette livraison de terminaux satellitaires a également provoqué sur Twitter une vive discussion sur la sécurité opérationnelle de tels appareils. Ainsi, le chercheur John Scott-Railton rappelle que l’armée russe contrôle l’espace aérien de l’Ukraine et que l’une de ses spécialités est de localiser les transmissions satellitaires de ses ennemis pour ensuite procéder à des frappes de missile. « La Russie a de grandes oreilles électroniques », alerte-t-il.

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Certains Twittos lui ont néanmoins rétorqué qu’il s’agissait d’antennes à commande de phase hautement directionnelles et à faible puissance. Elles seraient donc plus difficiles à détecter. Quoiqu’il en soit, il serait probablement prudent, vu le contexte, de placer l’antenne à une certaine distance des utilisateurs, quitte à utiliser un câble.

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Gilbert KALLENBORN