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Dix critères pour bien choisir son serveur domestique

Sûrs, efficaces et simples à partager quand on possède plusieurs PC, les disques réseau constituent la solution idéale pour stocker votre vie numérique.

L’offre des disques réseau ou NAS, pour Network Attached Storage, ou encore serveurs domestiques prend une ampleur considérable depuis environ un an. Ces solutions sont, il est vrai, de plus en plus séduisantes, par
leur prix, par les capacités de stockage proposées et aussi grâce à un réel effort des fabricants pour rendre ces appareils, a priori complexes, beaucoup plus abordables pour le grand public.Au retour des vacances ou juste avant d’y partir, alors que les photos et vidéos de vos moments de repos vont rejoindre leur disque dur, alors que les machines se multiplient aussi à votre domicile, il est peut-être temps de considérer
le passage à un stockage de vos données plus pratique et plus adapté à vos besoins… Voici dix critères à prendre en compte pour faire le bon choix.1 ?” La capacité de stockage fournie


Premier critère qui retiendra l’attention : la capacité de stockage. Il faut bien avoir en tête qu’un serveur domestique sera au centre de votre réseau local. Il hébergera donc les données en provenance de vos différents ordinateurs.
Il est donc nécessaire qu’il bénéficie d’une bonne capacité de stockage. Bien entendu, ces besoins d’espace varient selon l’activité de votre vie numérique et selon la capacité des disques embarqués dans vos PC, mais disons que 1 Téraoctet
semble un minimum raisonnable pour commencer.


Une fois cette capacité de stockage connue, il faut regarder combien de disques sont nécessaires pour l’atteindre. Y a-t-il un seul disque ? Deux ? Plus ? Cette information a beaucoup d’importance. Elle peut expliquer le
prix d’un appareil. Deux disques de 500 Go (soit 1 To) coûtent moins cher qu’un seul disque de 1 To. Elle peut aussi avoir des répercussions sur l’évolution du produit.2 ?” La capacité d’évolution du serveur domestique


Sauf dans quelques cas, on pense notamment à certains disques réseau LaCie, les NAS peuvent évoluer au fil du temps, leur capacité de stockage tout au moins. Cette évolution peut passer par l’ajout de nouveaux disques. Si le serveur
domestique peut contenir quatre disques en tout et qu’il n’est vendu qu’avec deux, la procédure sera simple. Elle peut également passer par le remplacement de disques durs déjà en place.


Dans ces deux cas, il faut toutefois garder à l’esprit que certains serveurs sont limités dans la quantité d’espace disque qu’ils peuvent gérer. La limite la plus commune actuellement est fixée à 4 To. Ce qui laisse de quoi voir
venir.3 ?” Le degré de sécurité des données


Quand on centralise ses données les plus précieuses sur un seul et même serveur, on a la préoccupation (légitime) de les savoir en sécurité. Voilà pourquoi il est fortement recommandé d’opter pour des serveurs domestiques équipés d’au
moins deux disques et qui gèrent la technologie Raid 1. Cette dernière copie de manière identique (mirroring) les données sur chaque disque.


Ainsi, en cas de défaillance de l’un d’entre eux, les données ne sont pas perdues. Il suffit de remplacer le disque, et les informations seront recopiées sur le nouveau support. Cette technologie implique toutefois de ne profiter que de
la moitié de la capacité maximale de stockage. Deux disques de 500 Go ne pourront que contenir 500 Go en Raid 1. Certains serveurs domestiques offrent la possibilité d’utiliser la technologie Raid 5 (avec un minimum de trois
disques), qui combine à la fois la sécurité du Raid 1 et la vitesse d’écriture du Raid 0.4 ?” La possibilité de recycler des disques


Plutôt que de vendre les serveurs équipés de disques, ce qui représente un surcoût évident, certains fabricants ont choisi de proposer des boîtiers de NAS vides. Libre à l’utilisateur d’ajouter le nombre de disques désiré. Cette solution
peut se montrer intéressante si l’on possède des ‘ vieux ‘ disques que l’on souhaite recycler. Si votre choix se porte sur un produit de ce genre, il faut veiller à ce que la connectique interne du boîtier, IDE ou SATA,
corresponde.5 ?” Les services embarqués


A l’heure actuelle, deux grandes écoles s’affrontent, ou se complètent. D’un côté, présentes depuis longtemps maintenant, les distributions Linux allégées. De l’autre, les Windows Home Server. La solution de Microsoft a bien entendu
l’avantage de l’intégration parfaite et poussée au sein d’un réseau local constitué de machines tournant avec Windows (XP SP3 et Vista SP1 de préférence). Avec tout ce que cela sous-entend de compatibilité avec les produits maison, comme
la fonction Media Center. En sus, elle offre évidemment la possibilité de sauvegarder son poste de travail facilement, d’accéder à ses informations à distance, etc. Le problème est que ces solutions restent encore un peu chères par rapport à leurs
concurrents.


Les NAS sous Linux sont parfois un peu plus arides, difficiles à dompter, encore que les fabricants fassent désormais de gros efforts en simplifiant au maximum la configuration grâce à des assistants logiciels. Ils offrent de très
nombreuses fonctions (serveurs FTP, iTunes, de streaming, BitTorrent et parfois Web…). Pour résumer, les serveurs domestiques sous Linux sont plus ‘ tout-terrain ‘, mieux adaptés aux parcs informatiques hétérogènes,
parfois plus riches en fonctions. Mais ils peuvent être plus difficiles à appréhender et sont moins intégrés à l’offre Microsoft. Ce qui est, en revanche, la force du Windows Home Server.6 ?” La facilité de configuration et d’utilisation


Qu’il s’agisse d’un serveur domestique motorisé par Windows Home Server ou par un Linux un peu aménagés, la question de la configuration et de l’utilisation au quotidien est d’une importance cruciale. La mise en route du NAS se fait-elle
simplement ? Y a-t-il un assistant logiciel pour vous aider dans cette tâche parfois colossale ? N’y a-t-il qu’une interface HTML pour le configurer ? Cette interface est-elle claire ? Autant de questions auxquelles il faut
impérativement apporter une réponse avant de se lancer. Parce qu’il ne faut pas oublier qu’une fois configuré pour fonctionner il faudra parfois ajouter des utilisateurs, sauvegarder de nouvelles machines. Bref, se replonger au c?”ur du serveur
domestique.7 ?” Les logiciels de sauvegarde fournis


Un serveur domestique sert à partager ses données et à les sauvegarder. La suite logicielle de sauvegarde (ou Backup) est dès lors essentielle. Le cas Windows Home Server est à part. Mais pour les autres, la majorité à
l’heure actuelle, il est important de surveiller quelques critères. Cela va de la possibilité d’installer le logiciel sur plusieurs machines, au support des PC et des Mac, en passant par la fonction de planification de sauvegardes régulières. Car il
faut toujours garder en tête qu’une bonne sauvegarde ne demande aucune intervention. Même appuyer sur un bouton est trop demandé. Il faut que vos données soient sauvegardées, protégées contre vents et marées, et presque malgré vous…8 – L’intégration à votre parc informatique


Si vous n’avez qu’un parc informatique récent, avec des PC sous Windows XP SP3 et Vista SP1, même s’il est un peu plus cher ?” coût du système d’exploitation oblige ?”, un NAS avec Windows Home Server
peut se révéler le choix de la simplicité et de la tranquillité. Vos différents postes seront automatiquement sauvegardés, vous pourrez plus facilement partager vos contenus, et il sera possible de restaurer une machine qui a connu un grave problème
depuis l’une de ses sauvegardes sur le serveur.


En revanche, si votre parc est composé de PC et de Mac, la solution Windows Home Server perd de son intérêt. Mieux vaut trouver un bon NAS classique qui permettra à toutes les machines d’être à égalité. Enfin, si vous ne possédez que des
Mac, de préférence avec Leopard, le Mac OS X 10.5, la solution Time Capsule peut être un bon choix, alliant performances et simplicité. Une fois encore, chaque cas est particulier, il faut donc bien tout mettre à plat avant de se
lancer.9 ?” Les connectiques disponibles


Le serveur domestique est au centre de votre réseau local et aussi de votre vie numérique. Autant, donc, qu’il soit bien pourvu en connectique. Mais tout n’est pas qu’à l’extérieur. La première connectique à laquelle il faut prêter
attention est celle servant à brancher les disques internes. Surtout si vous achetez un boîtier vide pour recycler des disques. Faites attention que la connectique soit la bonne, soit IDE (de plus en plus rare), soit SATA, I ou II.


Ensuite, pour être certain de toujours avoir les meilleurs débits, surtout si plusieurs machines sollicitent le NAS en même temps, il est préférable que la connectique réseau soit Gigabit Ethernet. Les connexions Wi-Fi peuvent être une
solution confortable pour ne pas tirer des câbles Ethernet dans tout votre logement mais, dans ce cas, veillez à ce qu’il s’agisse du 802.11n (aux débits théoriques de 300 Mbit/s). Les normes plus anciennes, comme le 802.11g (54 Mbit/s),
risquent d’être un peu lentes si les fichiers à sauvegarder sont trop encombrants. Encore qu’ici la question à se poser est de savoir si vous êtes pressé quand les sauvegardes se font ou non.


Enfin, dernières connectiques à prendre en compte, celles qui permettent de brancher des périphériques à votre serveur domestique. Il peut s’agir de ports USB pour connecter un disque dur externe, une clé USB ou même une imprimante,
qui sera alors accessible à toutes les machines du réseau. A noter que certains NAS, assez rares, proposent des ports eSata pour des débits d’excellentes tenues avec des disques durs externes.10 ?” Les nuisances environnementales


Sauf à avoir un logement immense ou à ne pas voir son installation informatique dans un lieu de vie (chambre, salon, etc.), mieux vaut que le serveur domestique soit discret et silencieux. C’est l’un des points qu’il faut garder en tête.
Une ventilation permanente, même légère, peut devenir insupportable quand le serveur est à votre chevet. Autre point ?” moins important ?”, la taille du serveur. Parce que l’on n’a jamais assez d’espace pour le reste, pourquoi
s’encombrer d’un serveur trop gros, grand ou même lourd ? Mais si tout le reste vous convient, ce critère ne doit pas être disqualifiant.


Enfin, ne nous voilons pas la face, le design n’est pas le premier critère pour des disques durs réseau ou pour des serveurs. Même si certains fabricants font des efforts indéniables dans ce domaine. Pour autant, si le serveur doit
trôner dans le salon, à côté du système home cinéma, autant qu’il soit séduisant. Un bon design n’est donc pas vital, mais ne fait pas de mal. En revanche, la finition méritera votre attention.

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Pierre Fontaine