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Devant la Commission européenne, les comparateurs de prix font front uni contre Google

Plus de 40 comparateurs de prix européens s’unissent pour empêcher le moteur de recherche américain de contourner les sanctions de l’Union européenne. 

Tous unis contre Google. Derrière ce leitmotiv, de nombreux comparateurs de prix européens, dont Idealo, Ceneo, Kelkoo, Foundem et Heureka se sont rassemblés pour dénoncer les pratiques anti-concurrentielles de Google auprès de la Commission européenne. Comme le rapporte Reuters, 40 moteurs européens accusent Google de ne pas appliquer pas la décision antitrust de 2017, qui s’accompagne d’une amende 2,4 milliards d’euros.

Les autres comparateurs relégués en page 4

« Nous nous rapprochons de vous parce que des entreprises comme les nôtres sont mises en danger par Google, laquelle évite astucieusement de respecter la loi », écrivent-ils dans un courrier adressé à la commissaire européenne en charge de la concurrence, Margrethe Vestager.

En 2017 la Commission avait rapporté « que même le service concurrent le mieux classé n’apparaissait en moyenne qu’à la page quatre des résultats de la recherche de Google, les autres figurant encore plus bas ». Or, depuis, selon les comparateurs, le système d’enchères publicitaires mis en place par le moteur n’a pas fait bouger le trafic sur leurs sites. Google contournerait les sanctions européennes pour rester leader. 

De son côté, Google se défend. « Plus de 28 000 marchands en Europe placent actuellement des annonces via ces comparateurs de prix, offrant ainsi plus de choix aux commerçants et aux consommateurs », explique la firme américaine. 

David contre Google

L’union suffira-t-elle face au tout-puissant Google ? Force est de constater que la démarche a le mérite de réunir les petits souvent inaudibles.  Thomas Hoppner, l’avocat d’Idealo, fait remarquer que la plupart des signataires exprimaient leurs frustrations pour la première fois.

La Commission européenne a accusé la réception du courrier. L’institution communautaire a déclaré qu’elle allait étudier la demande. Le terrain devrait être favorable. Plus tôt au mois de novembre, Margrethe Vestager s’inquiétait, elle aussi, du manque de trafic signifiant sur les sites concurrents de Google.

Source : Reuters

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Marion Simon-Rainaud