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Des publicités dans Facebook dès le 4 février

La régie Microsoft en charge des espaces publicitaires du réseau social exploitera les données déclarées par les utilisateurs des services Windows Live pour cibler les publicités sur Facebook.

L’annonce avait fait grand bruit à l’automne 2007 : Microsoft prenait une
participation minoritaire dans Facebook en y investissant 240 millions de dollars (environ 170 millions d’euros).
Selon cet accord, la firme de Redmond prenait en charge la commercialisation des espaces publicitaires du réseau social, en France notamment.A partir du 4 février prochain, la communauté française de Facebook pourra voir fleurir sur ses pages personnelles des bannières publicitaires. ‘ Nous avons en charge la commercialisation des formats définis
par
l’Internet Advertising Bureau, les bannières larges [728 x 90 pixels, NDLR] et les skycrapers [120 x 60 pixels, NDLR], indique Julien Guiraud, directeur marketing
de la régie Microsoft. Les autres solutions, comme les social ads [espaces promotionnels réservés à la communauté Facebook, NDLR] ou l’outil publicitaire Beacon, continuent d’être gérées par
Facebook. ‘
Ce dernier outil a récemment déclenché une vive polémique auprès des membres de Facebook pour
l’usage qu’il faisait des données personnelles associées aux membres du site. Sans autorisation préalable, Beacon
prévenait la communauté dès qu’un membre faisait une emplette sur un site partenaire. Une publicité jugée intrusive à laquelle les responsables du site
ont finalement renoncé. Mais le programme de collecte de données associé à Beacon est toujours en place. Les membres sont en
effet invités à donner des informations lors de leur inscription sur Facebook, qui vont des plus anodines (sexe, âge, etc.) aux plus personnelles (cursus universitaire, parcours professionnel, relations, etc.).

Des campagnes mieux ciblées grâce à Windows Live

La question est alors de savoir si ces informations pourraient servir à des opérations marketing menées par Microsoft. Sur ce point, la réponse de l’éditeur est catégorique. ‘ Nous n’avons en aucun cas accès aux
données personnelles de Beacon,
insiste Julien Guiraud. Nous ne nous servirons pas non plus d’outil de tracking pour cibler les internautes, mais utiliserons uniquement les données déclaratives laissées par
l’internaute lors de son inscription à nos services Windows Live. ‘
Autrement dit, des informations socio-géographiques comme l’âge, le sexe, le métier et la localisation de l’internaute.Quand un utilisateur s’inscrit auprès des services de Windows Live, il renseigne un certain nombre de champs. Par la suite, à chaque connexion au serveur de Microsoft, il est identifié. De la publicité lui est alors envoyée en fonction
des indications qu’il a fournies et de l’objectif de la campagne des annonceurs. Afin de placer les bannières sur Facebook, la régie utilisera ce mécanisme, par ailleurs très courant sur le Web. Selon elle, il existerait une duplication des
utilisateurs des services Windows Live et du réseau social de 78 %.Concrètement, lorsque l’internaute lance sa messagerie instantanée par exemple, il est identifié sur les serveurs des services Windows Live. Il suffit qu’il se connecte alors à Facebook, pour que Microsoft puisse le reconnaître. Ou plus
exactement savoir s’il est un homme ou une femme, son lieu de résidence et son âge. Selon la régie, l’exploitation de ces données pour les annonceurs est suffisante dans la mesure où ‘ la population de Facebook est très
qualifiée ‘.
Les 1,8 million de membres de la communauté française seraient majoritairement des CSP+, une cible au fort revenu traquée par les marques.

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Hélène Puel