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Des cadences de tir hors norme pour le nouveau bridge de Casio

Avec son FH-20, petit frère de l’EX-F1, le constructeur japonais continue sur la lancée des appareils ultrarapides.

A chacun sa spécialité! Casio a choisi la vitesse. En voulant se faire une place sur le marché des appareils photo, la marque nippone s’est retrouvée en face de Canon, Nikon, Sony, Olympus et d’autres géants de la photo ou de l’électronique. Comme preuve de son savoir-faire, Casio avait sorti l’EX-F1, appareil hors norme auquel nous avions décerné un choix de la rédaction, pour son aspect novateur et pour ses fonctions intéressantes qui permettaient des prises de vue impossibles avec certains appareils. Il avait pour unique mission de faire montre du savoir-faire de la marque, mais son prix élevé (800 euros à sa sortie), son côté Ovni et son capteur à la définition un peu légère par les temps qui courent (6 Mpix) n’en ont pas fait un grand succès commercial.

Mais le contrat est rempli, l’EX-F1 a ouvert la route aupetit nouveau, l’Exilim FH-20, version destinée au grand public contrairement à son prédécesseur. Avec, tout d’abord, une taille plus réduite –l’EX-F1 était aussi imposant qu’un reflex–, qui se situe dans la norme des appareils de la gamme. Ensuite, un capteur qui parle au plus grand nombre, plus proche de ses exigences: on passe ainsi d’un 6 Mpix ultrarapide à un 9 Mpix, certes, mois rapide, mais à la définition plus confortable pour les tirages.

Un produit finalement moins dédié aux hautes vitesses et plus polyvalent. Mais moins rapide que l’EX-F1 ne veut pas dire qu’il se traîne: faisant de la vitesse sa marque de fabrique sur le marché des bridges, Casio annonce 30 images par seconde en 8 mégapixels et 40 images par seconde en 7 mégapixels. On est loin des modes rafale à 3 images par seconde des appareils conventionnels!

En parallèle de ces vitesses dignes du triple champion olympique sur 100, 200 et 4×100 mètres, Hussein Bolt, le FH-20 embarque des fonctions de choix de meilleur cliché. Il enregistre plusieurs images en quelques secondes et l’on choisit a posteriori la ou les meilleures d’entre elles. L’intérêt du procédé est que l’appareil réagit déjà lorsque le bouton de déclenchement est à mi-course (quand on fait le point, par exemple).

Sa mémoire tampon pré-enregistre déjà les images, du coup, le risque de rater l’instant est grandement réduit. Henri Cartier-Bresson, qui ne jurait que par «l’instant décisif» aurait sans doute dit «Que d’la triche!», mais les plus pragmatiques apprécieront. Avec une telle fonction, vous aurez tout le loisir de vous concentrer sur le cadre et la composition!

Cette vélocité du capteur profite aussi au mode vidéo: de 30, 210, 420 voire 1000 images par seconde, s’il est moins puissant que l’EX-F1, il en met tout de même plein la vue aux concurrents. Entre 30 et 210 images/seconde, il capture en 480×360 pixels, 224×168 à 420 i/s et 224×56 à 1000 i/s. Des résolutions insuffisantes pour de la diffusion HD, mais qui décomposent certains mouvements invisibles à l’œil nu. La HD n’est pas en reste, puisqu’en mode normal il capture en 1280×720.

Le capteur rapide offre aussi au FH-20 quelques autres raffinements tels qu’un stabilisateur numérique avancé –le capteur est déjà stabilisé numériquement– qui réalise une moyenne sur une rafale d’images afin d’offrir une image nette. Le même procédé est utilisé pour les prises de vue nocturnes. Il faudra voir lors du test comment le processeur central s’en sort pour réaliser l’opération. Comme son ancêtre, il embarque aussi les modes d’entrée et sortie de cadre, qui permettent de déclencher automatiquement au bon moment.

Sur plan fixe, la haute rapidité du capteur produit des clichés uniques avec décomposition du mouvement. On cale l’appareil, sur un pied par exemple, un sujet rentre dans le cadre et l’appareil déclenche une rafale de 40 images. Il en conserve l’arrière-plan par comparaison des images et surimpressionne le sujet en mouvement. Voilà une fonction qui devrait intéresser de nombreux sportifs de haut niveau, des scientifiques travaillant sur des expériences, etc., la résolution étant sans commune mesure avec les caméras grand public.

Côté prix et disponibilité, l’appareil arrivera dans le courant du mois d’octobre, à 500 euros. 300 euros de moins que l’EX-F1 à sa sortie, mais il fait clairement partie des bridges les plus chers. Si la qualité d’image est au rendez-vous, cela pourrait être son principal handicap.

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Adrian BRANCO