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Darknet : le célèbre supermarché illégal AlphaBay ressurgit au premier plan

Démantelée en 2017, la plus grosse place de marché illégale de tous les temps refait surface et retrouve la première place du podium. Mais à une moindre échelle.

Les temps changent, mais pas vraiment. Le 20 juillet 2017, les forces de l’ordre étaient fiers d’annoncer le démantèlement d’AlphaBay, la plus grande place de marché illégale jamais créée sur le Darknet, avec plus de 200 000 acheteurs et plus de 40 000 vendeurs. Son administrateur était Alexandre Cazes, un citoyen canadien qui a été arrêté en Thaïlande le 5 juillet 2017 et retrouvé pendu dans sa cellule quelques jours plus tard. On pensait alors que c’était la fin de l’histoire d’AlphaBay.

Eh bien non. En août dernier, le numéro deux d’AlphaBay – un homme connu sous le nom de « DeSnake » – a relancé en douce le site caché. Celui-ci vient maintenant de récupérer la première place sur le podium des places de marché illégales du Darknet. Et visiblement, il est content.

« Oui, AlphaBay est le marché n ° 1 du darknet en ce moment. Je vous ai dit que nous allions être n°1 avant. Et comme je vous l’ai dit, je fais ce que je dis », a expliqué l’administrateur auprès de Wired, par messagerie interposée.

Leader, mais dix fois plus petit

À ce jour, le site compte plus de 1300 vendeurs et référence plus de 30 000 produits, principalement des drogues, mais aussi des codes malveillants et des données volées. Ce qui, selon les analystes de Flashpoint, serait davantage que n’importe quelle autre place de marché du Darknet.

Certes, on est encore loin du niveau de 2017, lorsque le site comptait plus de 250 000 annonces liées à la drogue (en particulier de l’héroïne et du fentanyl) et plus 100 000 autres annonces (armes à feu, contrebande, faux passeports…). À l’époque, l’offre était donc dix fois plus large et on estimait que le site générait plus de deux millions de dollars de chiffre d’affaires par jour. Une vraie poule aux œufs d’or.

DeSnake aura sans doute du mal à réitérer un tel exploit, d’autant plus que les habitudes de consommation ont changé depuis. Désormais, les drogues se vendent aussi directement sur les réseaux sociaux et peuvent même être livrées à domicile. Ce qui est quand même plus pratique que de surfer sur le dark web. Mais la croissance du nouvel AlphaBay, paraît-il, est forte. Et son administrateur semble plutôt déterminé. Espérons que ce sera aussi le cas des forces de l’ordre.

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Source : Wired


Gilbert KALLENBORN