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Crise dans la tech : même Apple doit faire des économies

Apple cherche à se montrer économe. Relativement épargné par la crise financière, le géant de Cupertino a néanmoins pris des mesures pour réduire les coûts, sans passer par une réduction d’effectifs. On fait le point sur ses initiatives.

Après les excès des années Covid, les géants de la technologie sont progressivement rattrapés par la crise économique. Ces derniers mois, la Silicon Valley a été marquée par une succession de plans sociaux. En deux temps, Meta a licencié plus de 20 000 salariés, soit un quart de ses effectifs. Alphabet, maison mère de Google, s’est quant à lui séparé de 12 000 postes. De son côté, Microsoft a congédié 10 000 employés. Récemment, la rigueur budgétaire s’est accentuée, avec une nouvelle salve de licenciements drastiques, notamment chez Dell, qui a dit adieu à plus de 6 000 travailleurs.

Seul Apple semble échapper à la crise économique. Contrairement à ses pairs, le géant de Cupertino n’a pas décrété de licenciements massifs. Apple profite de résultats financiers stables, soutenus par de solides ventes d’iPhone, malgré la légère baisse constatée au dernier trimestre 2022. De plus, l’entreprise de Tim Cook n’a pas embauché à tour de bras au cours de la crise sanitaire. Plus prudent que les autres géants de la tech, Apple ne doit pas brusquement changer son fusil d’épaule pour assainir son bilan financier.

Comment Apple fait des économies

Malgré tout, Apple a pris des mesures pour tenter de faire des économies, rapportent nos confrères de Bloomberg. Citant « des personnes ayant connaissance de la situation », Apple a pris la décision de limiter les recrutements. Quand un employé démissionne, l’entreprise a désormais tendance à laisser le poste vacant. Apple ne se précipite pas pour lui trouver un remplaçant.

Plus globalement, les embauches ont été gelées jusqu’à nouvel ordre dans plusieurs divisions. Apple s’est aussi séparé d’une partie de ses travailleurs contractuels. Bloomberg révèle également que le fabricant d’iPhone a revu à la baisse le budget attribué aux voyages. Les salariés doivent dorénavant obtenir l’approbation du vice-président principal avant d’engager des dépenses liées à des déplacements.

Enfin, le média révèle qu’Apple a décidé de réduire la fréquence des primes octroyées à une partie de sa main d’œuvre. En règle générale, la firme verse des primes deux fois par an, en avril et en octobre. Cette année, les employés devront se contenter des primes d’octobre. Avec cette décision, Apple uniformise le calendrier des primes pour toutes ses divisions, qu’il s’agisse des ingénieurs ou des commerciaux. Notez que le montant des bonus n’est pas affecté par cette décision. Seuls les employés situés en haut de la hiérarchie échappent à cette nouvelle politique. Les directeurs continueront de percevoir des primes trimestrielles.

À lire aussi : Smartphones les plus vendus en 2022 – Apple humilie la concurrence

Tim Cook doit aussi se serrer la ceinture

Tim Cook, PDG d’Apple, n’échappe pas à la nouvelle rigueur budgétaire du groupe. Comme Apple l’a annoncé en janvier 2023, le successeur de Steve Jobs ne percevra que 49 millions de dollars de compensations en 2023, en baisse de plus de 40 % par rapport à l’année dernière.

Ces mesures sont bien plus modérées que les plans sociaux décrétés chez Meta, Microsoft ou Alphabet. Elles montrent néanmoins qu’Apple reste affecté, dans une certaine mesure, par le marasme financier actuel.

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Source : Bloomberg


Florian Bayard
Votre opinion
  1. 49 millions pour le CEO: Voilà qui montre qu’il y a encore de la marge… C’est plutôt une ceinture XXL dont on parle ici!

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