Passer au contenu

Consultant : de la veille à la réalité du terrain

Expert technologique, le consultant réseaux doit aussi cultiver le sens de la relation client, la qualité d’écoute et la connaissance métier.

Exercice d’équilibriste, le consultant réseaux doit sans cesse faire le grand écart entre veille active et retour sur le terrain des réalités. Objectif : conseiller ses clients sur les grandes orientations stratégiques et technologiques sans s’écarter de leurs problématiques propres. “Un bon consultant doit être en mesure de fournir la solution idéale, facilement maintenable, et toujours dans la limite du budget imparti”, rappelle Jean-Denis Capazza, responsable de l’équipe réseaux chez KPNQwest France.La veille technologique semble grignoter une part de plus en plus importante dans l’emploi du temps du consultant. Et l’avènement actuel des technologies clés ?” IPv6, haut débit, sans fil, convergence voix-données, etc. ?” n’est pas étranger à cela. Consultant réseaux chez Enterasys Networks, Thierry Evangelista y consacre ainsi un jour entier par semaine. “Je lis les journaux spécialisés, surfe sur des sites web, assiste à des séminaires.”Avec un effort particulièrement soutenu dans le domaine du sans-fil. “A l’heure où les entreprises se préoccupent de leurs problèmes de câblage, les consultants doivent s’intéresser aux transmissions sans fil. A commencer par IEEE 802.11, HiperLAN 2, ou encore Home Radio Frequency (Home RF)”, recommande Joseph Mouzna, chef du département adjoint des technologies de l’information à l’Esigelec (Ecole supérieure d’ingénieurs en génie électrique).

S’imprégner de la culture de l’entreprise cliente

Une opinion que partage Claude Kuhn, responsable de l’activité réseaux chez Cap Gemini Ernst & Young. “Nos consultants suivent des formations techniques, qui concernent en priorité les réseaux sans fil et la sécurité des architectures ?” réseau privé virtuel, PKI (ou ICP pour infrastructure à clés publiques). Sans oublier la convergence voix-données sur IP et l’acheminement de contenu internet.”Au-delà de la veille et de la formation, un consultant réseaux digne de ce nom doit s’intéresser aux problématiques métier de son client, s’imprégner de la culture d’entreprise et partager une même vision du marché. Consultant chez Cosines, fournisseur d’équipements réseaux à destination des opérateurs télécoms, Pierre Diouf préconise ainsi de cultiver son “background technique”.Il en va de même pour les intégrateurs. “Nos consultants connaissent le métier du client et interviennent en amont des solutions, en phase de conseil et d’audit, avance Hervé Danese, manager du centre d’intégration d’Alcatel Réseaux d’entreprise. Ils sont toujours choisis en fonction de leur expertise du secteur donné.” Des connaissances qui se paient. L’acquisition d’une compétence métier ou d’une expertise technologique supplémentaire se traduit, en effet, par un gain d’environ 20 % sur la feuille de paie. Soit une rémunération globale comprise entre 61 000 et 76 000 euros par an chez Alcatel Réseaux d’entreprise.“A l’avenir, la multicompétence sera incontournable, prophétise quant à lui Germain Wilson, consultant chez Alten. Le consultant de demain devra savoir toucher un peu à tout pour être en phase avec son client.” Mais qui dit multicompétence dit aussi capacité à mener plusieurs projets de front avec tout le stress que cela induit. Une tension qu’un consultant doit, par nature, savoir gérer.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Eliane Kan