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Chris Zhao (Red Flag Software) : ‘ La Chine veut augmenter ses contributions open source ‘

Le PDG de l’éditeur chinois Red Flag, également président de la plate-forme open source Asianux, commente les développements de l’open source en Chine et en Asie.

01net. : Où en est Red Flag Software ?


Chris Zhao : Red Flag est en progression de 50 % par an et nous réalisons des profits depuis l’an dernier. Nous occupons 50 % du marché chinois et nous sommes en deuxième position au niveau mondial après
Red Hat.Comment expliquer l’essor de l’open source en Chine ?


L’Asie était une zone plutôt délaissée par les géants de l’open source : alors que Red Hat se focalisait plutôt sur l’Amérique du sud, Novell s’intéressait plutôt à l’Europe. Le
gouvernement chinois a donc fait le choix de l’open source comme vecteur de développement de son industrie du logiciel.


Quand on connaît les performances actuelles des développeurs chinois, être compétitif en outsourcing n’est plus une position satisfaisante. Il y a donc une volonté du gouvernement et des entreprises, ainsi que
des fans chinois de l’open source, de démontrer nos capacités au niveau international en augmentant notre contribution à la communauté du libre.Quelle est votre position vis à vis de Microsoft ?


Choisir Windows, cela veut dire suivre les choix stratégiques et techniques de Microsoft. Or certains aspects de ce système d’exploitation sont contraignants, comme de devoir constamment télécharger des patchs. En terme de sécurité,
on soupçonne toujours l’existence de backdoors et l’impossibilité de modifier le code rend le système vulnérable aux virus. L’open source émane de contributions libres et j’ai
confiance en ses avantages en terme de stabilité, de sécurité et de prix.Selon quelle logique l’open source se développe-t-il en Asie ?


Le gouvernement chinois établit des standards locaux en accord avec la communauté libre internationale et développe des accords inter-gouvernementaux. Le CJK OSS Forum (Chine Japon Corée) s’appuie d’abord sur les trois plus
fortes économies asiatiques, mais si le modèle fait ses preuves il va s’étendre pays par pays.


Notre stratégie consiste à élargir nos collaborations autour d’Asianux dans chaque pays qui entrera dans les accords inter-asiatiques, de préférence avec le leader national. Asianux 1.0 est né de notre collaboration avec le
japonais Miracle Linux. Asianux 2.0, qui sera commercialisé à l’été 2005, intègre notre nouveau partenaire coréen Haansoft.

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Georges Favraud et Antonia Cimini