La consolidation sur le marché de la téléphonie est en route ! Et s’il n’est toujours pas question de voir les quatre gros du secteur s’entredévorer entre eux — qui sait quand les grandes manœuvres débuteront —, les opérateurs virtuels (MVNO) sont des proies plus faciles. Celle qui fait saliver depuis plusieurs mois n’est autre que La Poste Mobile, qui compte 2,3 millions de clients : cela place la marque de La Poste Telecom en 5e position du marché.
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Consolidation dans le marché de la téléphonie
Après avoir reçu des propositions d’Orange, de Free et de Bouygues Telecom, c’est finalement ce dernier qui a été choisi par l’entreprise pour des négociations exclusives. La Poste et Bouygues Telecom envisage un partenariat stratégique dans lequel Bouygues acquiert 100 % du capital de La Poste Telecom (détenu actuellement par La Poste à 51 % et SFR à 49 %) et consent à une licence pour exploiter la marque La Poste Mobile.
Lire Qui va racheter La Poste Mobile ? Orange, Free et Bouygues Telecom candidats
Si la transaction arrive à son terme, Bouygues renforcera non seulement son fichier clientèle, mais il gagnera aussi un accord de distribution exclusif dans le réseau postal, un atout qui n’est pas à négliger. La Poste possède un des réseaux de points de vente les plus importants en France, avec 7 000 bureaux répartis dans tout le territoire. Un ancrage stratégique qui a d’ailleurs permis au MVNO d’afficher une croissance de 8 % par an en moyenne.
On comprend mieux, dans ces conditions, que Bouygues Telecom soit prêt à signer un gros chèque pour La Poste Telecom : l’opération valorise l’opérateur à près d’un milliard d’euros… C’est bien davantage que les 600 à 700 millions de la précédente valorisation de l’entreprise.
La position de SFR semble se clarifier dans ce dossier. En tant qu’opérateur virtuel, la Poste Mobile loue le réseau de la filiale d’Altice qui possède d’ailleurs un droit de préemption. Un tel droit lui permet d’être prioritaire sur l’achat des parts de son partenaire, en l’occurrence ici La Poste Telecom. Mais le groupe de Patrick Drahi cherche plutôt à vendre des actifs actuellement afin de dégonfler une dette monumentale. Une occasion en or pour Bouygues Telecom.
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