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BlackOrange en conflit avec certains de ses sites affiliés

Le distributeur de logiciels BlackOrange ne règle plus certains de ses sites affiliés depuis plusieurs mois. Face aux impayés, la société affirme son désir de rechercher une solution pour chacun des cas litigieux.

En matière d’affiliation de sites, il semble bien, une fois de plus, que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Après les mésaventures de Francité, c’est au tour de BlackOrange d’être en conflit avec certains de ses sites affiliés qui l’accusent de ne plus les payer.” Malgré des dizaines de coups de fil, de mails, de fax et de lettres recommandées, nos dernières factures ne sont toujours pas réglées et personne n’a jamais daigné nous répondre “, peste le webmaster d’un site, qui tient à garder l’anonymat.Spécialisé dans la vente en ligne de logiciels, avec plus plus 6 000 références, BlackOrange a construit une partie de son succès grâce à l’affiliation de sites. Le principe est simple : les partenaires de BlackOrange installent sur leur site une offre de vente de logiciels et touchent une commission sur le chiffre d’affaires réalisé par ce biais.

La nouvelle direction revoit les contrats d’affiliation

Depuis le changement de direction intervenu au printemps dernier, cette stratégie est toujours d’actualité, même si la société semble avoir décidé de faire le ménage dans ses contrats d’affiliation. ” Nous avons déjà réglé 650 cas, en modifiant les contrats avec l’accord des intéressés. Et il reste aujourd’hui une vingtaine de cas en suspens”, explique le nouveau président de BlackOrange, Thierry Le Guénic.” Il s’agit juste d’un problème de temps pour pouvoir régler tout ce qui doit l’être “. Selon lui, ” il y a aujourd’hui des modèles économiques qui ne sont plus viables “.Celui retenu par BlackOrange était auparavant assez plaisant pour ses partenaires. Après avoir pratiqué un temps la ” livraison à 1 franc “, BlackOrange consentait parfois des conditions d’affiliation particulièrement avantageuses pour les sites qui choisissaient de rediriger leurs visiteurs vers sa base de données produits.Ainsi, pour Fréderic Notebaert, responsable des partenariats du site NVchips-fr (affilié à BlackOrange depuis novembre 1999), il était même possible (avec l’ancienne direction) de renégocier les contrats à la hausse. Ce qui fut fait en décembre 2000. NVchips-fr percevait alors 50 centimes par clic sur une bannière publicitaire, et 8 % du chiffre d’affaires généré à partir du site. BlackOrange doit aujourd’hui plusieurs milliers de francs à cet affilié.

Transformer l’ex-start-up en un véritable ” processus industriel “

” Il ne faut pas confondre formulaire de commande et chiffre d’affaires réalisé “, précise Thierry Le Guénic. ” Dans beaucoup de cas et pour des raisons techniques, le fait qu’un internaute arrive sur notre site et commence à remplir notre formulaire de commande était comptabilisé comme un vente, même s’il n’allait pas au bout de sa démarche “, poursuit le responsable, avant de conclure ” qu’il est difficile de rémunérer des affiliés sur un chiffre d’affaires qui ne se fait pas “.De la page perso au site professionnel, la communauté des affiliés de BlackOrange est représentative de l’évolution d’Internet. A l’heure des litiges, les plus petits acteurs sont bien évidemment les plus vulnérables. C’est le cas, en particulier, des sites consacrés aux jeux vidéo. “Pour ces webmasters, dont beaucoup ne sont encore que des gamins, avoir sa boutique BlackOrange, c’était faire partie des grands”, explique un spécialiste du marché.Aujourd’hui, le président de BlackOrange, Thierry Le Guénic, entend transformer l’ex-start-up en un véritable ” processus industriel “. Dans ce contexte, le respect des engagements pris auprès des affiliés devrait être, à n’en pas douter, l’une des priorités de la nouvelle direction…

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Philippe Crouzillacq