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Avis de tempête pour les ingénieurs télécoms

Les conséquences de l’éclatement de la bulle Internet, de la crise des PC et de celle des télécoms atteignent la France. Les ingénieurs télécoms se retrouvent sur la sellette.

Fin 2000, personne n’a vu venir la chute en cascade des constructeurs informatiques et des opérateurs télécoms, et les faillites successives des dot-com. Ce retournement de situation a conduit, en Europe, à la suppression de 180 000 postes durant le premier semestre 2001. Du jamais vu depuis près de dix ans, lors de la récession des années 1992-1993.Alcatel, avec la vente de ses usines, et France Télécom, avec l’annonce de la fermeture d’une centaine d’agences, ont fait entrer la France, jusque-là épargnée, dans le carrousel des pays touchés. Parmi les premiers ingénieurs atteints : les spécialistes télécoms.Hier encore adulés, recherchés à cor et à cri et attirés à coups de stock-options, les voici soudain sur la sellette. Ils sont confrontés à leur tour pour la première fois de leur carrière pour les plus jeunes à la précarité de la vie professionnelle, et plus seulement des produits qu’ils mettent en ?”uvre. Ils découvrent une nouvelle mobilité, dictée cette fois non par la course au changement, mais par les dures réalités des lois économiques.Certes, aucun plan de licenciement officiel n’est encore annoncé. Mais les sociétés, notamment de services, dont des activités dépendent de ce secteur, cherchent à recaser leurs ingénieurs en interne et ne les retiennent plus s’ils veulent partir. Les plus audacieux anticipent et recherchent activement des entreprises de taille moyenne, avec des stratégies bien définies, orientées sur des niches porteuses. Et ils trouvent. Car le marché de l’emploi, paradoxalement, leur est encore favorable s’ils savent s’adapter.Une enquête, réalisée par 01 Informatique et à paraître dans le numéro du 7 septembre, auprès de plus d’une centaine de sociétés high-tech en Ile-de-France, révèle que les recrutements sont loin d’être taris. Ainsi, 16 550 postes sont à pourvoir d’ici à la fin de l’année, dont 750 chez six constructeurs informatiques et 400 chez autant dopérateurs télécoms et le reste chez les éditeurs et les sociétés de services. Une bonne nouvelle dans ce marché capricieux, à visibilité réduite.Prochaine chronique le lundi 17 septembre 2001

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Anne-Françoise Marès