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Avalanche de triangles

Vous aimez jouer mais votre carte graphique n’encaisse pas les résolutions élevées de l’écran ? Il est temps d’en changer pour profiter À fond de la 3D !

Qu’on le veuille ou non, la carte graphique est devenue en une dizaine d’années l’élément clé du PC. C’est ce composant qui conditionne ce que vous pouvez réellement faire ou pas avec votre micro. Ainsi, au moment de choisir votre ordinateur et après avoir fixé votre budget, prenez soin de bien définir, seul ou en famille, ce que vous souhaitez faire. Si vous êtes plutôt bureautique, e-mail et Internet, un contrôleur graphique intégré à la carte mère du PC (Intel GMA, par exemple) vous suffira amplement, même si vous travaillez avec deux écrans. Consacrez alors votre budget au processeur, à la mémoire vive, à la capacité de stockage et au reste de l’équipement. En revanche, si vous êtes un fondu de films en haute définition ou un joueur, ce comparatif géant vous aidera aussi bien pour sélectionner votre prochain PC que pour changer de carte vidéo.Pour la HD, toutes les cartes actuelles décompressent matériellement les flux en haute définition (audio et vidéo). Toutefois, il vaut mieux privilégier les références d’entrée de gamme pour cet usage, car peu chères, silencieuses et économes en énergie (GeForce G210 ou Radeon HD 5450). Pour les fondus de jeu ou les occasionnels, la carte graphique est déterminante puisqu’elle assure, avec le processeur central (CPU) et la mémoire du PC, le bon fonctionnement des jeux vidéo et leur qualité visuelle. Nvidia et ATI développent des architectures ? respectivement GeForce et Radeon. Celles-ci sont toujours plus complexes et puissantes, afin de répondre aux impératifs dictés par les concepteurs de jeux vidéo (et, par extension, contenter les joueurs) et à l’augmentation constante des diagonales d’écran (et, par conséquent, leur résolution d’affichage).

DirectX 11 et la tesselation

L’arrivée conjointe de Windows 7 et de DirectX 11 n’a pas trop bousculé le monde du jeu vidéo, la majeure partie des titres du marché fonctionnant toujours sous DirectX 9. Dans les grandes lignes, DirectX 11 (compatible Vista/7) affine, perfectionne et apporte quelques éléments nouveaux, telle la tesselation. Cette technologie exploite les possibilités d’un sous-processeur de la carte graphique pour subdiviser rapidement ? et sans efforts de la part du GPU ? les triangles qui composent tous les objets en 3D, afin d’affiner la précision de leurs formes et accentuer le réalisme de l’affichage dans les jeux.Pour continuer à vendre des cartes graphiques haut de gamme, les fondeurs ont la fâcheuse tendance à pratiquer la surenchère technologique. Chez Nvidia, la technologie PhysX rend les jeux plus réalistes (si, et seulement si, ils sont optimisés pour !), alors que la 3D Vision permet de s’immerger dans les jeux grâce à la 3D stéréoscopique. Il faut toutefois changer d’écran et se procurer une paire de lunettes polarisantes. Des technologies qui demandent bien entendu des cartes graphiques Nvidia musclées (GTX260 minimum). Du côté d’ATI, Eyefinity permet de jouer sur trois écrans simultanément. Bluffant, mais pas vraiment vital. D’autant plus qu’il faut acheter un écran pourvu d’une interface DisplayPort pour profiter de cette technologie…Last but not least : le GPGPU (General-Purpose computation on Graphics Processing Units) qui permet d’utiliser la puissance de calcul du processeur graphique pour certaines tâches précises comme l’encodage vidéo. À l’heure actuelle, Nvidia vante les mérites de Cuda. Un “ langage de programmation ” qui exploite le potentiel des GeForce dans des applications dédiées (Badaboom, Power-Director 8, etc.). ATI a tenté de suivre le mouvement, mais le fondeur ne propose toujours pas d’applications dédiées. Et pour cause : la communication autour de la technologie Stream et, surtout, la mise en avant des applications ne semblent plus être la préoccupation principale du concepteur. Difficile d’être à la fois fabricant de CPU et de GPU…

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Aymeric Siméon