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Après les imprimantes et les photomatons, voici le scanner 3D

MakerBot, l’un des pionniers de l’impression 3D grand public, a dévoilé un prototype permettant de reproduire des objets.

L’appareil n’est encore qu’un prototype, mais les promesses sont alléchantes. Lors de la conférence South by Southwest (SXSW), qui se tient à Austin (Texas), l’entreprise américaine MakerBot a dévoilé un premier prototype de scanner 3D, baptisé 3D Digitizer, le principe est simple: à l’aide de caméra et de lasers, ce scanner crée une représentation numérique en trois dimensions de l’objet posé sur son socle. Cette pièce peut alors être reproduite à l’aide d’une imprimante 3D.

« Ce n’est pas de la science-fiction, c’est réel », se félicite Bre Pettis, le patron de cette startup basée à New York. Il promet la commercialisation d’un premier modèle à l’automne. Mais aucun indice n’a été fourni sur le prix de la machine. Pour l’instant, seuls les objets mesurant moins de 20 centimètres de long, 20 centimètres de large et 20 centimètres de haut peuvent être scannés. Le processus prend environ trois minutes.

Fabriquer ses propres objets

MakerBot est l’un des pionniers de l’impression 3D grand public. Il revendique déjà environ 25% du marché et plus de 15.000 unités écoulées dans sa création en 2009. Son dernier modèle, le Replicator 2, est vendu pour 2 999 dollars.

Mais la société voit plus loin : elle souhaite démocratiser cette technique. « Un jour, chaque entreprise, chaque école, chaque maison auront leur imprimante 3D, prophétise Bre Pettis. Au lieu d’acheter les objets qu’ils désirent, les gens les fabriqueront eux-mêmes ».

Pour atteindre son objectif, elle a ouvert l’an passé sa première boutique en plein coeur de Manhattan. Objectif : montrer le potentiel de l’impression 3D. « Il faut le voir pour y croire », assure son patron. C’est dans cet espace que MakerBot a par ailleurs installé son premier photomaton 3D.

La compétence technique n’est plus nécessaire

À l’aide de plusieurs objectifs, cette cabine photo d’un nouveau genre crée un modèle en trois dimensions du visage. Cette opération dure environ 5 minutes, pour un coût 5 dollars. Une fois ce processus achevé, le client peut imprimer son visage en 3D, pour un prix compris entre 20 et 60 dollars.

Le scanner 3D est une nouvelle étape dans cette direction. « Aucune compétence en design ou en modélisation 3D n’est nécessaire », rappelle cet ancien hacker. Car imprimer un objet en 3D n’est aujourd’hui pas à la portée de tous. S’il est bien possible de télécharger les modèles sur Internet, encore faut-il savoir comment exploiter ces fichiers. Et pour créer soi-même ses modèles, il faut quelques compétences (même si des logiciels peuvent faciliter la tâche) et pas mal de temps.

Avec un scanner, qui s’occupe automatiquement de tout le processus, la seule barrière demeurera le prix. Il faut en effet compter au minimum 1 000 dollars pour acquérir une imprimante 3D d’entrée de gamme. Auxquels il faudra ajouter l’achat du scanner. Une somme pour l’instant prohibitive que seuls quelques professionnels ou des passionnés seront prêts à débourser.

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Jérôme Marin (correspondant 01net à San Francisco)