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MakerBot lance le photomaton 3D à Manhattan

La start-up new-yorkaise spécialisée dans les imprimantes 3D vient d’ouvrir son premier magasin à Manhattan. Objectif: prouver qu’il ne s’agit plus de science-fiction.

Si l’impression 3D fait de plus en plus parler d’elle, elle reste encore relativement méconnue du grand public. Pour combler ce déficit d’image, la société américaine MakerBot compte sur sa dernière innovation: un photomaton 3D. « Cela va au-delà de la photographie numérique, c’est le futur », lance Bre Pettis, le patron de cette start-up basée à Brooklyn.

Le principe est simple. A l’aide de plusieurs objectifs, cette cabine photo d’un nouveau genre crée un modèle en trois dimensions du visage. Cette opération dure environ 5 minutes, pour un coût 5 dollars.

Une fois ce processus achevé, le client peut s’en contenter et repartir avec le seul modèle 3D de son visage sur une clé USB. Il peut également opter pour imprimer son visage en 3D. Il recevra alors chez lui une réplique en plastique en trois dimensions. Plusieurs couleurs et différentes tailles sont proposées. Leur prix a été fixé à 20, 40 et 60 dollars. Son bémol: un délai de fabrication et de livraison, compris entre 4 et 6 semaines.

L’impression 3D n’est pas de la SF

MakerBot a installé son premier photomaton 3D dans son unique boutique, située dans le sud de Manhattan à New York. Ce magasin doit lui servir de vitrine pour prouver au public que l’impression 3D n’est plus de la science-fiction.

La société y expose notamment son dernier modèle d’imprimantes, la Replicator 2, vendue à 2 199 dollars. C’est un modèle intermédiaire entre l’entrée de gamme, qui débute sous les 1 000 dollars, et des modèles beaucoup plus sophistiqués, dont les prix peuvent dépasser 10 000 dollars.

« Il faut le voir pour y croire, indique Bre Pettis. Aprés un seul mois d’ouverture, notre magasin rencontre un incroyable succès. Seul le temps nous dira si ce concept doit être étendu à d’autres villes ».

Une techno soutenue par Jeff Bezos (Amazon)

MakerBot estime sa part de marché à 25%. Ses clients sont des « prosumers », contraction de professionnels et de consommateurs. « Il s’agit d’une nouvelle catégorie qui englobe les ingénieurs avec des entrepreneurs et d’autres personnes qui veulent créer des modèles, des prototypes ou des produits », explique Bre Pettis.

Mais l’ambition de la société va encore plus loin. Son photomaton n’est ainsi qu’une simple étape dans la démocratisation de l’impression 3D. « Un jour, chaque entreprise, chaque école, chaque maison aura son imprimante 3D », se prend à rêver cet ancien hacker. Cela passera très certainement par des baisses de prix substantielles, voire par l’arrivée d’acteurs importants capables de supporter les coûts de développement et de potentiels pertes initiales. « Au lieu d’acheter les objets qu’ils désirent, les gens les fabriqueront eux-mêmes », poursuit-il.

« Le marché des particuliers va exploser », croit également Gonzalo Martinez, directeur de la recherche stratégique chez l’éditeur de logiciels Autodesk. Jeff Bezos, la patron d’Amazon, fait également partie des convaincus. Au côté d’autres investisseurs, il a injecté l’an passé 10 millions de dollars.

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Jérôme Marin (correspondant à San Francisco)