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Après l’Eee PC, Asus s’attaque au desktop et présente son Eee Top

En introduisant un écran tactile dans un clone d’iMac à bas prix, Asus pourrait réitérer le succès de l’Eee PC.

Un iMac du pauvre en somme? Oui et non. Oui, parce que le format laisse
terriblement penser aux machines d’Apple. Non, car les usages sont
différents, au regard de la technologie tactile. Préoccupation numéro
1? La qualité de dalle tactile. Elle n’est pas multitouch -un
seul doigt est pris en compte- celle du prototype que nous avons eu
l’occasion de voir était de très bonne qualité, précise et lumineuse.
La dalle, une 15,6 pouces, est au format 16/9 et affiche 1366×768
pixels. Ce qui rend le PC agréable pour regarder des films, alors qu’il
est suffisamment petit pour se déplacer facilement -la machine pèse 4,5
kilogrammes.

La puissance d’un Eee PC ne fait pas exactement rêver, c’est un
fait. L’Atom n’est, il est vrai, pas un foudre de guerre. Tout comme
ses cousins, l’EeeTop est livré avec Windows XP et l’Atom se révèle
tout à fait capable de le faire tourner correctement. Les seuls bémols
de configuration sont à voir du côté de la mémoire vive et du disque
dur. Microsoft, inquiet de la longue durée de vie de XP (Vista ne fait
pas chavirer les cœurs), impose des limites (1 Go de RAM et 160 Go de
disque) aux constructeurs qui décident de continuer à proposer des
machines avec ce système. Asus colle bien sûr à la limite, mais il est
globalement dommage pour l’utilisateur final de ne pas avoir un peu
plus de marge. Merci Microsoft…

Limitations matérielles exceptées, l’équipement est satisfaisant : 6
ports USB, les entrées et sorties audio classiques, le Wi-Fi en
versions b/g/n, un port LAN gigabit, une Webcam, son micro et le
traditionnel lecteur SD. Pas de Bluetooth ni de port Express card, mais
rien de rédhibitoire. Seules les entrées lui font, à notre sens,
cruellement défaut: des prises VGA, HDMI, voire S-Video ou Péritel
auraient été les bienvenues. Sans doute les taxes supplémentaires
auraient-elles alourdi le prix.

Un Eee PC de bureau tactile pour quels usages? Premièrement, il faut
savoir que la machine est livrée avec une surcouche logicielle (Easy
Mode) qui, à la manière d’un Media Center donne accès aux fonctions de
base de la machine. Ce système, calqué sur la version GNU/Linux de
l’Eee PC nous a paru tout à fait fonctionnel. De la même manière que
l’application de type «Post-it», qui offre la possibilité de laisser
des billets virtuels à toute la famille. Pratique, mais encore faut-il
laisser l’application lancée. De la bureautique à du «casual game»
-néanmoins World of Goo
tournait parfaitement-, en passant par la navigation Internet ou des
application éducatives pour les enfants, Windows est suffisamment riche
en applications légères pour imaginer toutes les utilisations
possibles. Tant qu’il ne s’agit pas de logiciels trop gourmands.

Cet Eee Top donne accès au Net, aux fonctions informatiques de base
et se prête à être placé n’importe où, de la cuisine à la table de la
salle à manger en passant par la chambre des petits. Avec, pourquoi
pas, un tuner USB au dos pour faire TV d’appoint.

Peut-être un peu cher pour susciter une adoption massive de la part du
très grand public -on trouve des tours à 300 euros et des écrans à 100
euros- le concept est bon et le design nous paraît plutôt abouti -le
clavier adopte un positionnement de touches calqué sur Sony et Apple et
intègre un style- et la qualité de la machine mérite mieux qu’une
étiquette low cost.
Difficile de prédire cependant, à l’heure de gloire des PC portables et
en plein marasme économique, le succès de cet EeeTop. Mais si cela
marche, on pourrait voir apparaître, comme l’Eee PC l’a bien montré
avec les portables (l’Eee PC est une machine supplémentaire d’appoint),
une machine supplémentaire dans les foyers. Le minitel aurait-il été
réinventé par Asus?

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Adrian BRANCO