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Amazon se lance dans l’IA : voici Bedrock, une alternative à ChatGPT et Dall-E

Amazon vient de rejoindre la course à l’intelligence artificielle. Dans le sillage d’OpenAI, Meta et Google, le géant du commerce en ligne a levé le voile sur une gamme d’outils basés sur l’IA. La plate-forme, intitulée Bedrock, permet de générer du texte à la manière de ChatGPT, de déployer son propre chatbot et de créer des images, comme Dall-E et Midjourney.

Tout le monde s’y met ! Inspirés par le succès colossal de ChatGPT, de nombreux géants de la technologie ont annoncé leur propre intelligence artificielle. C’est le cas de Meta, dont le robot conversationnel devrait arriver dans les mois à venir, et de Google, qui a lancé Bard, un chatbot destiné à la recherche en ligne.

Comme prévu, Amazon a également mis au point une intelligence artificielle générative, Bedrock. Il s’agit d’une suite d’outils basés sur l’IA destinés aux clients d’Amazon Web Services (AWS), le service de cloud du groupe.

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Plusieurs IA pour une plate-forme multitâches

Concrètement, Bedrock combine les fonctionnalités de ChatGPT et d’un générateur d’images comme Dall-E, Midjourney ou Stable Diffusion. Les clients AWS pourront générer du texte à la demande et générer des images sur base d’une suite de mots. De plus, la plate-forme doit permettre aux entreprises de mettre sur pied leur propre chatbot sans devoir développer de coûteuses infrastructures.

« Créez des interfaces conversationnelles telles que des chatbots et des assistants virtuels pour améliorer l’expérience utilisateur de vos clients », déclare Amazon sur la page dédiée à Bedrock.

Derrière les fonctionnalités de l’IA, on trouve plusieurs modèles linguistiques. Amazon permet en effet à ses utilisateurs de choisir entre plusieurs « modèles de fondation », à savoir Jurassic-2 d’AI21 Labs, Claude de la start-up Anthropic, Stability AI’ de Stable Diffusion et Amazon Titan, un modèle de son cru. Comme l’explique Amazon sur son site, chacun des modèles dispose d’atouts différents. Ils sont tous accessibles par le biais de l’interface de programmation d’application de Bedrock.

Par exemple, Jurassic-2 est « idéal pour la génération de texte en espagnol, français, allemand, portugais, italien et néerlandais ». Amazon recommande plutôt d’utiliser Claude pour répondre à des questions et automatiser la recherche sur « la formation de systèmes d’IA honnêtes et responsables ». De son côté, le modèle Titan, présenté comme « puissant et polyvalent », est idéal pour récapituler du texte, extraire des informations et répondre aux questions ouvertes. Dans le détail, Titan est composé de deux modèles : un modèle destiné à la génération de texte et un modèle qui traduit des mots en représentation HTML.

On trouve une approche analogue chez Quora, qui permet d’interagir avec plusieurs modèles de langage (Claude, GPT…) sur son application Poe. Comme Quora, Amazon cherche à proposer une bibliothèque complète d’IA capable de répondre à différents types de besoin. Grâce à cette offre, Bedrock permet aux entreprises d’intégrer facilement un robot conversationnel au sein de leurs applications et leurs services :

« vous pouvez démarrer rapidement et personnaliser en privé les modèles de fondation avec vos propres données ».

D’après Amazon, une marque peut par exemple utiliser Bedrock pour créer une campagne publicitaire pour une gamme de sacs à main. Pour générer des publications engageantes sur les réseaux sociaux, il suffit de nourrir l’IA avec les données adéquates, comme les campagnes précédentes ou les slogans.

Sans surprise, Amazon cherche à rassurer sa clientèle au sujet de leurs données personnelles. Le géant américain assure que les données des utilisateurs ne seront pas utilisées pour entraîner les modèles de langage. Les informations resteront confidentielles et chiffrées. En clair, elles ne quitteront pas « le Virtual Private Cloud (VPC) du client ». 

Un investissement massif

Dans un premier temps, la plate-forme Bedrock est réservée à une poignée de clients AWS, souligne Amazon. Parmi les entreprises ayant déjà pu tester Bedrock, on trouve Coda, une start-up qui développe une plate-forme de gestion de projets qui s’appuie sur l’IA. C3.ai, Pegasystems, Accenture et Deloitte vont également pouvoir tester Bedrock d’ici peu. Pour réclamer un accès, il faut passer par une liste d’attente.

Andy Jassy, l’actuel PDG d’Amazon, assure que l’entreprise investit « massivement » dans les technologies liées à l’intelligence artificielle. Pour fournir la puissance de calcul nécessaire à l’entraînement des modèles Titan, Amazon a notamment investi dans des instances de serveur Trn1n, qui sont animées par des puces personnalisées, intitulées Trainium. La firme a aussi dépensé des sommes importantes pour des puces Inferentia, aussi destinées à des instances AWS. Ces puces offrent une grande efficacité énergétique et permettent de réduire les coûts de fonctionnement.

Le successeur de Jeff Bezos précise qu’Amazon travaille sur ses propres modèles linguistiques, comme Titan, depuis longtemps. Le groupe utilise intensément l’IA, et l’apprentissage automatique, depuis ses débuts, par exemple par le biais de la recommandation de produits. Avec Bedrock, il affirme désormais vouloir démocratiser les outils basés sur l’IA générative à toutes les entreprises qui s’appuient sur AWS, de la petite à la grande structure.

En parallèle de l’annonce de Bedrock, Amazon a offert l’accès à CodeWhisperer, son service capable de générer du code avec l’IA, gratuitement à tous les développeurs, sans aucune restriction d’utilisation. Entrainé sur des milliards de lignes de code open source accessible au public et la base de code d’Amazon, l’outil est capable de générer des scripts en Java, JavaScript et Python. Avec ces multiples initiatives, l’entreprise cherche à s’imposer dans le domaine de l’IA face à des mastodontes comme Microsoft et OpenAI. Le géant du commerce électronique est-il parvenu à rattraper son retard ?

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Par : Opera

Source : Amazon


Florian Bayard
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