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Test : Wileyfox Swift, le smartphone low cost élégant et rusé

Au-delà de son design réussi et de son fonctionnement sans heurt, le Swift bénéficie en surcouche d’Android du dernier système de Cyanogen avec son lot d’innovations logicielles.

L'avis de 01net.com

Wileyfox Swift

Autonomie & charge

1.5 / 5

Affichage

2.5 / 5

Photo & vidéo

3 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 24/09/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Wileyfox Swift

Système Android 5.1
Processeur Qualcomm Snapdragon 410
Taille (diagonale) 5 "
Résolution de l'écran 294 ppp
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Wileyfox Swift : la promesse

Nouvel entrant sur le marché du smartphone, le britannique Wileyfox va commercialiser dans les prochains jours son premier modèle, le Swift. L’objectif de la marque : proposer des mobiles équipés de composants de bonne facture à tarif abordable. Un énième acteur low cost ? Pas complètement. Hormis son prix modéré de 179 euros, le Swift se distingue par la présence de la dernière version de Cyanogen sur une base d’Android Lollipop, à l’instar du OnePlus One. D’autre part, cette nouvelle marque s’appuie sur un réseau de centres d’appels chargés du service après-vente et de conseiller les consommateurs. Du low cost peut-être, mais qui se veut premium. Le Swift se montre-t-il à la hauteur dans ses performances ? Réponse dans ce test.

Wileyfox Swift : la réalité

Le Swift ne compte pas parmi les smartphones les plus fins ou les plus légers du marché. A diagonale égale de 5 pouces, le dernier Wiko Rainbow Up 4G (150 euros) fait mieux sur ces deux points avec 8,3 mm d’épaisseur/128 g contre 9,3 mm/136 g pour le modèle de Wileyfox. Mais, en dépit d’un style classique, la compacité des plus correctes du Swift séduit visuellement et assure par ailleurs une excellente prise en main. On aime plus particulièrement le dos en gomme lisse original et élégant avec son logo à tête de renard et son capteur photo cerclé d’un liseré orange (en rappel de la marque de même couleur).

Swift, une conception presque sans défaut

Sous le capot, on trouve une batterie amovible de 2500 mAh, un emplacement double SIM et un lecteur de cartes microSD (jusqu’à 32 Go) pour étendre facilement la mémoire de 16 Go (dont un peu moins de 12 Go disponibles).

Seuls bémols, pour recharger le mobile, il faudra forcément passer par le câble MicroUSB fourni : les autres ont tendance à se détacher au bout de quelques instants. Un petit défaut qui fait tâche alors que tout le reste respire l’excellence au niveau de la finition. Précisons d’autre part que Wileyfox ne fournit pas le chargeur.

Seul le câble MicroUSB plat fourni par Wileyfox tient bien en place.

En matière de connectivité, on reste sur du très classique Wi-Fi n, Bluetooth 4.0, pas de NFC mais une compatibilité avec les réseaux 4G (catégorie 4, jusqu’à 150 Mbit/s théorique en download). Le reste de l’équipement est dans la lignée de ces premiers éléments, sans grande surprise mais de bonne facture, à commencer par l’écran.

Un écran très lumineux et paramétrable

Sur du format 5 pouces, la définition HD de l’écran livre une résolution satisfaisante approchant les 300 points par pouces. On aurait apprécié un contraste un peu plus prononcé pour des noirs plus intenses mais cela reste passable avec un taux de 1 pour 974. La luminosité s’avère, en revanche excellente avec 565 cd/m².

Précisons que le système Cyanogen dans cette nouvelle version 12.1 autorise des réglages pour améliorer l’affichage, notamment avec la possibilité de calibrer les couleurs ou d’activer des modes jour/nuit pour éviter toute fatigue oculaire. C’est l’un des avantages du logiciel du Swift sur lequel nous reviendrons plus loin.

Endurant sur les usages classiques

Pour moteur, le Swift a fait le choix d’un processeur qui n’est pas réputé pour sa puissance mais qui offre un fonctionnement sans faille, le Snapdragon 410 (un quatre cœurs à 1,2 GHz). D’autant plus qu’il est ici couplé à 2 Go de mémoire vive pour un multitâches efficace. La navigation dans l’interface du Swift est suffisamment fluide la plupart du temps (nous avons détecté une légère latence par moment). A raison de 30 images/s au test Epic Citadel, le Swift permettra de jouer sans trop de soucis à la plupart des jeux 3D, comme sur la plupart des smartphones équipés de ce même processeur. Côté autonomie, les performances du mobile sont très satisfaisantes sur les usages les plus classiques avec 18 heurs en appel et un peu plus de 10 heures en lecture vidéo ou surf 4G. A notre test d’autonomie polyvalente, le Swift s’en sort nettement moins bien avec 6h30, ce qui reste toutefois acceptable dans cette gamme de prix.

Sony et les mégapixels ne font pas tout

C’est sans doute en photo que le Swift déçoit le plus, et encore. Malgré un capteur Sony de 13 mégapixels, les photos manquent de piqué mais restent bien nettes. Leur qualité est au final très honnête dès lors que l’éclairage est au rendez-vous. En basses lumières, le résultat s’avère très pixélisé mais les clichés ne sont pas trop sombres et restent assez détaillés, ce qui est plutôt une bonne surprise. En vidéo, le mobile souffre surtout d’une absence de stabilisation.

Cyanogen : personnalisation et protection des données

C’est surtout par son système Cyanogen, sur une base d’Android de dernière génération (5.1.1), que le Swift se démarque. Si les possibilités de personnalisation du mobile ne manquent pas parmi les nombreux packs disponibles dans l’application thèmes (capture 2), et ce pour quelques dizaines de centimes d’euro, on apprécie le paramètre de l’affichage comme nous l’évoquions plus haut, le launcher avec le classement des applis par ordre alphabétique (capture 1) ou les possibilités de sécurisation de ses données. A commence par la saisie de son code de déverrouillage sur un clavier dont les chiffres changent systématiquement d’emplacement (une ruse pour que personne ne puisse identifier ce code en vous observant en train de le saisir).

Laucher, thèmes et verrouillage par code

Du côté de la téléphonie pure, si l’on peut facilement bloquer un numéro via une simple icône (capture 4), un nouveau service TrueCaller peut également se charger de faire le tri parmi vos appelants. Grâce à la base de données de TrueCaller qui référencerait 1,7 million de numéros, le service peut détecter qui vous appelle, même si cette personne n’est pas dans vos contacts (mais à condition qu’elle figure dans la base) ou s’il s’agit d’un vulgaire spam. Pas forcément 100 % efficace et un rien big brother mais plutôt intéressant pour ceux qui se sentent un peu harcelés.

Filtrage des appels, protection des données, verrouillage des applis

Enfin il est possible, contrairement à Android, de contrôler l’accès des applications à ses données personnelles (Android livre votre carnet d’adresses à la première appli tiers venue), voire de protéger l’accès aux dites applis via un schéma à dessiner (capture 5 et 6).

Crédits photo : Lionel Morillon

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