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Test : Sony SmartBand 2, le bracelet handicapé par son logiciel inabouti

Pratique et robuste, ce tracker d’activités vous accompagne discrètement au quotidien. Malgré la fiabilité des données délivrées, il ne parvient pas à convaincre totalement. En cause : un logiciel perfectible.

L'avis de 01net.com

Sony SmartBand 2 (SWR12)

Conception

3 / 5

Autonomie

4 / 5

Fonctions

3 / 5

Equipement

3.5 / 5

Appréciation générale

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 26/01/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Sony SmartBand 2 (SWR12)

Podomètre Oui
Réglage de l'amplitude des foulées Oui
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Sony SmartBand 2 (SWR12) : la promesse

Troisième génération de bracelet connecté estampillé Sony, le SmartBand 2 a pour objectif de surveiller toutes vos activités, même les plus calmes et de vous assurer “une vie équilibrée et harmonieuse”. Contrairement aux précédents modèles, il intègre un capteur cardiaque, ce qui promet une précision accrue des données. Mais le résultat est-il à la hauteur de son prix qui s’élève tout de même à 129 euros ? La réponse dans notre test.

Sony SmartBand 2 (SWR12) : la réalité

Comme le SmartBand de première génération (SWR10), le SmartBand 2 se compose d’un module intelligent qui s’intègre dans un bracelet. Mais désormais, il s’utilise avec deux applications : l’ancien Lifelog (un journal de bord de vos activités et de l’utilisation de votre smartphone) et le nouveau programme SmartBand 2. Lifelog est disponible uniquement sous Android, SmartBand 2 sous Android et iOS.

 

Un bracelet inélégant mais confortable

Disponible en noir ou en blanc, ce bracelet présente un design passe-partout. Mais ses finitions rudimentaires et son silicone lisse qui prend la poussière lui donne clairement un aspect cheap. Ajoutons qu’il ne s’ajuste pas pour le mieux aux petits poignets.

Une fois enfilé, il reste malgré tout bien en place grâce à son nouveau système de fermoir. Et il s’avère en définitive plutôt léger et confortable à porter. Du coup, il se fait vite oublier, d’autant qu’il résiste bien à la transpiration et se garde sans problème sous la douche ou pour passer ses main sous l’eau.

Un soft inabouti et une compatibilité iOS limitée

Drôle d’idée que d’avoir conservé l’ancienne application Lifelog et d’y avoir ajouter la nouvelle SmartBand 2. Cela rend l’exploitation des données captées par le bracelet inutilement compliquée sous Android.

SmartBand 2 recueille les informations du jour de façon brute en communiquant en bluetooth ou en NFC avec le module intelligent. On y trouve donc le nombre d’heures de sommeil de la nuit précédente, le rythme cardiaque au moment où on le contrôle, le nombre de pas, la durée de marche et, enfin, la durée de course depuis le début de la journée. Le tout avec quelques paramètres de réglages minimalistes.

L’application SmartBand 2

Pour affiner son profil et paramétrer sa foulée, par exemple, il faut se rendre dans Lifelog. Même chose si l’on veut accéder au détail des données et à tout son historique. Et pour couronner le tout, Lifelog ne communique pas directement avec le tracker : il tire ses informations de l’autre application Smartband 2, et uniquement si vous disposez d’une connection internet. Une vraie usine à gaz ! Heureusement que la synchronisation se fait facilement et rapidement.

L’application Lifelog

Les choses sont pires sous iOS puisque seule l’application SmartBand 2 est disponible. Ce qui veut dire qu’on ne peut accéder à l’historique de son activité : le bracelet sert alors uniquement à contrôler la somme de ses activités du jour et ce, sans aucun détail. Impossible également de paramétrer son pas ou sa foulée sur iOS ce qui conduit à surestimer de beaucoup son activité. Autant dire que l’on déconseille absolument d’utiliser le SmartBand 2 avec un iPhone.

Des données fiables

Le capteur cardiaque s’est révélé d’une redoutable fiabilité, affichant les mêmes résultats que ceux recueillis par notre médecin généraliste lors d’une visite de routine. Mais il a un impact considérable sur l’autonomie de la batterie. Pour l’économiser, on aura donc tendance à le désactiver grâce au Mode Stamina.

L’inconvénient, c’est que beaucoup d’indicateurs s’en trouvent alors impactés. Sans votre fréquence cardiaque, le SmartBand 2 aura tendance à croire que vous dormez lorsque vous regardez la télévision et ne détectera pas les périodes où vous vous réveillez au cours de la nuit. On peut, en revanche, déclencher le capteur cardiaque de façon manuelle pour une activité ponctuelle en appuyant deux fois sur le bouton présent sur le côté du bracelet pour lancer la fonction et même chose pour l’arrêter. Ce déclenchement manuel vaut aussi hors mode Stamina. Il permet alors de mesurer plus précisément les battements du coeur lors d’un entraînement.

Niveau autonomie, le SmartBand 2 se révèle conforme aux chiffres annoncés par Sony : cinq jours maximum en restant uniquement en mode Stamina et à peine deux jours lorsque le capteur cardiaque est constamment activé.

Si le SmartBand 2 différencie bien la marche de la course et évalue correctement la durée des activités, il a tendance à surévaluer légèrement les distances parcourues faute de GPS, et cela même en paramétrant le plus finement possible sa foulée. Sur une course de dix kilomètres, par exemple, il faut tenir compte d’une marge d’erreur d’environ 400 mètres. Notons enfin que le SmartBand 2 est compatible Google Fit sous Android ou Santé sous iOS.

Pour la vie quotidienne mais pas pour les sportifs

On en vient au point noir du SmartBand 2 : sa pauvreté en termes de reconnaissance d’activités, en dehors de la marche ou du running. Si vous dansez, il va considérer que vous marchez. Et vos efforts en séance de yoga ou de stretching ne seront pas détectés. Ce qui impacte le compte des calories. Le bracelet n’est donc adapté aux sportifs mais ne convient pas non plus à ceux qui veulent entreprendre une remise en forme ou un régime. D’autant qu’il n’existe aucun moyen, comme sur un Fitbit, d’ajouter une activité sportive calibrée après-coup dans son historique, ni d’entrer le nombre de calories absorbées grâce à une fonction alimentation.

Sony compense ces manques en mettant en avant son approche lifestyle. Le petit plus de Lifelog dans ce domaine, c’est d’analyser votre niveau de stress, ainsi que la récupération d après un effort, puis durant la nuit. Plutôt bien vu et utile. Autre fonctionnalité intéressante, le réveil intelligent qui consiste à déterminer une plage horaire de réveil et à laisser le bracelet choisir le moment où votre sommeil est le plus léger pour vibrer. En revanche, il promet aussi de traquer le temps de transport (en vélo, en métro…) grâce à ses capteurs. Sauf que l’appli s’est révélée incapable d’évaluer le temps passé dans le métro.

 

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