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Test : nouvel iPad, d’Apple, une bonne résolution suffit-elle ?

L’iPad 3 ne révolutionne pas les usages. Il monte en puissance, avec un écran véritablement bluffant, mais perd en autonomie.

L'avis de 01net.com

Apple Nouvel iPad 64 Go 3G

Performances

5 / 5

Affichage

3 / 5

Photo & vidéo

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 16/03/2012

Voir le verdict

Fiche technique

Apple Nouvel iPad 64 Go 3G

Système iOS 6
Processeur Apple A5X
Taille (diagonale) 9.7 "
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Apple Nouvel iPad 64 Go 3G : la promesse

Apple domine le marché des tablettes qu’il a d’ailleurs largement contribué à créer et à définir depuis 2010. Cette troisième mouture de son iPad, simplement appelé nouvel iPad, mais qu’on appellera également iPad 3, était très attendue. Parce que certaines fonctions manquaient à l’iPad 2. Parce qu’on espérait un nouveau coup de tonnerre dans le monde du post-PC. Parce que le saut entre l’iPad 1 et 2 avait été suffisamment marquant pour changer les usages. Le nouvel iPad est-il une nouvelle référence dans le microcosme Apple et celui des tablettes ?

Apple Nouvel iPad 64 Go 3G : la réalité

Avec son nouvel iPad, Apple fait à la fois peu et beaucoup, montrant les limites de l’exercice : celui de la mise à jour par palier pour s’assurer la position de leader. Peu – ou plutôt pour être honnête –, pas assez au regard de certains espoirs, car le design reste inchangé et que ce statu quo s’accompagne d’une quasi-hérésie dans la tendance instituée par Apple : un produit plus épais et plus lourd… D’un rien certes, mais ces quelques dizaines de grammes supplémentaires décourageront peut-être les lecteurs d’eBooks.

CPU ex aequo

Pas assez également parce que la partie principale du processeur A5X, la mise à jour de la puce double cœur introduite avec l’iPad 2, reste quasiment identique. En termes de performances tout au moins – nos tests avec GUIMark, qui concentrent leurs efforts sur le CPU, ne montrent aucune différence notable entre l’iPad 2 et l’iPad 3. A l’usage, le lancement d’une application ou la navigation dans l’interface est toujours aussi fluide, peut-être même un peu plus rapide. Est-ce grâce au doublement de la quantité de mémoire vive, qui est passée de 512 Mo à 1 Go ? En l’occurrence, cette observation tient autant à une certaine subjectivité qu’au fait que le nouvel iPad sort de sa boîte alors que l’iPad 2 a déjà quelques longues heures d’utilisation derrière lui.

Pas de 4G mais plus de 3G

Pas assez également, car là où on attendait Siri, l’assistant vocal intelligent plein de potentiel de l’iPhone 4S, on trouve finalement un outil de reconnaissance vocale. Plutôt performant, certes, mais moins épatant que Siri. Il permet de dicter des textes sans avoir à trop prêter attention à ralentir son rythme de parole pour un résultat satisfaisant. Un bon moyen de court-circuiter l’utilisation du clavier tactile pour les courts messages.
Peu aussi, parce qu’une des nouveautés, la connexion 4G n’est pas disponible en France, nous laissant avec une 3G légèrement dopée. L’iPad est désormais compatible avec la norme HSPA+, la 3G+, pour des débits théoriques allant jusqu’à 84,4 Mbits (en descendant), ce qui est une indéniable bonne nouvelle. En France, cette technologie est pour l’instant limitée à environ 42 Mbits/s (théoriques) dans certaines villes seulement et sous certaines conditions.

Plein les yeux

Beaucoup parce que l’iPad dernier né est doté d’une dalle absolument incroyable. Sa définition de 2 048 x 1 536 points et ses 3,1 millions de pixels le place tout en haut de la pyramide des tablettes. C’est simple, aucune ne fait aussi bien. Même si le format d’écran aurait pu évoluer et abandonner le ratio 4:3. On y perd beaucoup quand on regarde un film, par exemple. Mais la saturation des couleurs (+44 %) et le contraste amélioré (on passe de 920:1 à 982:1) rendent un tel service à nos photos et à nos vidéos, qu’on ne peut qu’être emballé par cet écran, qui rend la lecture de texte encore plus confortable, même si l’encre électronique reste indétrônable pour les marathoniens du livre électronique.

Graphismes en fête

Beaucoup également parce que si l’A5X ne bouleverse par le processeur central, toujours cadencé à 1 GHz, la partie graphique est largement dopée et se manifeste d’ailleurs par un échauffement conséquent – mais pas dérangeant – de la coque. Alors, certes, une bonne part de ce gain de puissance est absorbée par les besoins de l’affichage, mais tout de même, le saut en avant est conséquent. Si les résultats des tests réalisés avec GL Benchmark sont en faveur du nouvel iPad, sans pour autant enterrer l’iPad 2, des tests plus détaillés avec PawaMark montrent clairement la domination de l’iPad 3. Ainsi pour tous les benchmarks qui impliquent des rendus en 3D un peu plus complexes, notamment avec des shaders, le nouvel iPad affiche des performances 75 % supérieures. Il faudra toutefois attendre de voir arriver les jeux optimisés pour savourer ce gain.
C’est cet apport de puissance, qui permet d’ailleurs à l’iPad nouvelle génération de lire des films en 1080p. Attention, toutefois. N’espérez pas lire un MKV tiré d’un Blu-ray sans grande compression. L’iPad 3 en sera tout simplement incapable. En revanche, pour les fichiers Full HD vendus sur l’iTunes Store, pas de souci. Pas plus qu’il n’y aura de problème avec les vidéos 1080p (stabilisées) réalisées avec la caméra iSight. Située à l’arrière de l’iPad 3, elle bénéficie d’un capteur 5 Mpixels, rétroéclairé, pour mieux gérer les conditions de faible lumière, et d’une meilleure optique. L’appareil photo, sans faire de miracle, ni égaler l’iPhone 4S, donne d’assez jolis résultats, surtout en pleine lumière. Il peut détecter jusqu’à dix visages et régler automatiquement l’exposition et la mise au point.

Autonomie, promesse non tenue

Ces petits travers et ces nouveautés dressent un portrait malgré tout positif du nouvel iPad, surtout quand Apple indique que l’autonomie reste inchangée à 10h. Hélas, nos tests d’autonomie ne sont pas d’accord. Tous indiquent une baisse importante d’autonomie entre 20 et 17% de moins que pour l’iPad 2. La baisse la plus notable se faisant au niveau de la lecture vidéo, où on passe de 11h12 à 8h45. Le nouvel iPad n’a jamais atteint la barre des dix heures lors de nos différents tests, alors que l’iPad 2 la franchissait allègrement et systématiquement.

Pour qui ?

En définitive, plutôt que de répondre à la question « est-elle meilleure que la concurrence ? », ou juste différente, donc difficilement comparable en quelques lignes, essayons de savoir qui pourrait avoir intérêt à adopter le nouvel iPad.
Ceux qui ne possèdent pas de tablette et sont tentés par l’expérience ? Evidemment, oui. La qualité de l’interface, son intuitivité, sa stabilité, la richesse du catalogue d’applications… ces éléments qui faisaient la force des versions précédentes sont toujours valables. Oui, ce nouveau étant le meilleur iPad à ce jour, ce qui est normal, vaut l’adoption pour les nouveaux venus.
Ceux qui ont déjà été séduits par les tablettes, mais ont porté leur choix vers Android, y trouveront tout à la fois une offre logicielle plus riche et plus qualitative, mais aussi moins de libertés et de fonctions. Ne comptez pas trouver un lecteur de carte microSD intégré dans l’iPad. Un module optionnel vous permet de consulter quelques photos, par exemple. Pour les adeptes d’Android, passer à l’iPad revient à changer totalement d’univers, de paradigme, d’une certaine manière. Comparer les spécifications serait ici inutile, ce sont plus les visions matérielle et applicative qui feront la différence.
Et ceux qui ont l’iPad 2 ? Pour les aficionados de ce modèle, la question est plus difficile. Si leur utilisation de l’iPad ne concerne que ponctuellement le jeu vidéo, la consultation et la modification de photos ou de vidéos, ou encore la lecture de textes, bref, tout ce qu’améliore l’iPad 3, alors, non, le nouvel iPad n’est pas un achat qui s’impose. Dans le cas contraire, oui, sauter le pas n’est pas aberrant.

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