Passer au contenu

Test : Focal Spirit One S, un casque imposant pour les amateurs de son neutre

Le spécialiste de l’audio pour les pros focal a bien du mal à séduire nos oreilles “grand public” avec son Spirit One S.

L'avis de 01net.com

Focal Spirit One S

Equipement

3.5 / 5

Confort et autonomie

4 / 5

Dimensions et poids

3.5 / 5

Qualité audio

4.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 06/11/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Focal Spirit One S

Modèle Serre tête
Restitution du son Stéréo
Type de coussinets Circum-aural
Système actif de réduction du bruit Non
Poids (avec cordon et piles) 304 g
Voir la fiche complète

Focal Spirit One S : la promesse

Le Spirit One S de Focal est le second casque grand public de la marque française spécialisée en Hi-Fi. Largement inspiré par son grand frère, le premier Spirit, ce S est toutefois un peu plus encombrant mais moins cher puisque vendu 180 euros contre 200 pour la première mouture. Focal assure avoir retravaillé sa copie et amélioré la solidité du casque ainsi que la signature acoustique des haut-parleurs. Ecoutons cela.

Focal Spirit One S : la réalité

Une chose est sûre : le « S » du Spirit One S de Focal ne fait pas référence au physique ou à la taille du casque. Pas de « Small » qui tienne ici. Au contraire, les écouteurs sont plus larges que sur le précédent modèle et l’arceau, plus épais. Ainsi, on passe d’un casque à écouteurs de type surpra aural (sur les oreilles) à un casque circum aural (englobant les oreilles). Généralement, ces derniers nous plaisent bien car ils nous immergent un peu mieux dans notre environnement sonore. Et nous coupent de l’extérieur pour le plus grand plaisir des associaux que nous sommes. Et nous sommes comblés par ce Focal One S ! Les écouteurs sont fermés, et ne laissent donc pas du tout passer le son vers l’extérieur ou l’intérieur. Et pour que l’hermétisme soit complet, le revêtement périphérique interne des écouteurs est bien rembourré et confortable. Il ne donne pas trop chaud, et ne serre pas la tête au-delà du supportable : pour le moment, c’est mieux que le premier modèle. Il est toujours possible d’ailleurs de rabattre les écouteurs vers l’intérieur et de glisser plus facilement le casque dans la housse en tissu feutré fournie.

Si vous ne souhaitez pas jouer sur les charnières de l’engin, un étui semi-rigide est également de la partie et le protège des coups et rayures. Notons au passage que les charnières sont de meilleure facture que sur le premier modèle et semblent plus solides. Cependant, l’arceau est toujours en plusieurs parties assemblées et craque parfois affreusement lorsqu’on met sa souplesse à l’épreuve.

Dynamique et spatialisation : RAS

Bon, parlons son. Focal est réputé dans le monde de l’audio et, malgré cela, le premier Spirit One ne nous avait que moyennement emballés. Ses deux principaux défauts : pas assez de brillance et trop de médiums. Heureusement, il ne manquait pas de dynamique et assurait sur la plupart de nos morceaux de test. Côté dynamique, le S est de la même veine. Pas de problème. La spatialisation est aussi correcte malgré une scène acoustique un peu étriquée. Surtout lorsqu’on écoute des morceaux « live ». A bas volume, on perd un peu de respiration et d’ampleur. En tournant la molette de volume, l’effet s’estompe mais ne disparait pas totalement… contrairement à vos capacités auditives.

Casque recherche relief, finesse et aigus désespérement

Le One S pèche sur le relief et la finesse. Egalisation à plat, c’est – justement – plat et sans saveur. Le son neutre diffusé ne convient pas à tous les types de musique. Pour le jazz, la fusion (Animals As Leaders) ou le classique, ça ira. Mais pour l’électro ou, plus extrême, le métal, il ne convient pas vraiment. Il faut alors jouer sur l’égaliseur et là, accrochez-vous car le S répond bien mais à sa manière. Ne touchez surtout pas aux basses sous peine de noyade. Ni même aux médiums pour éviter de lisser complétement le son. Car le S manque déjà suffisamment de finesse et de détails. Il faudra s’appliquer à ne pas gommer ceux qui restent.

En comparant son rendu, par exemple, à celui d’un Fidelio M de Philips, nous entendions davantage les lignes de basses qu’avec le Focal. Pourtant, les basses fréquences ne manquent pas si l’on en juge par le tracé de nos courbes de test. Mais ces mêmes basses ont la « correction » de ne pas tout envahir non plus. En outre, les médiums sont assez bien dosés mais encore un poil trop présents par rapport aux aigus. Le Spirit One S retombe donc dans les travers de son ainé.
En sus, de temps à autre, le casque a du mal à correctement interpréter les sons de premier et d’arrière-plan. Incriminant nos morceaux et leur compression dans un premier temps, nous avons attrapé tous les casques disponibles à la rédaction et avons passé de longues minutes à nous épuiser les tympans à tous les écouter sur les mêmes morceaux. Le Focal est le seul sur lequel nous ayons constaté ce phénomène acoustique. Plus marqué sur certains titres que d’autres mais bien présent. Et, surtout, inexplicable.

Télécommande minimaliste

Comme le tout premier Focal Spirit One, le S est un modèle filaire, livré avec un câble détachable. Ce dernier est d’épaisseur moyenne et sertie d’une petite télécommande compatible iOS et Android. Pas de contrôle de volume, simplement une touche pour prendre un appel ou contrôler l’appli de lecture MP3 de votre appareil. A 180 euros le casque, nous nous attendions à un petit boîtier de contrôle plus garni en contrôle. Heureusement que les prestations du microphone logé à l’intérieur sont correctes car le carton jaune n’était pas loin.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.