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Test : Et maintenant, une souris qui vole !

Superbe, la MX Air tient presque toutes ses promesses, de l’usage révolutionnaire au prix prohibitif.

L'avis de 01net.com

Logitech MX Air

Les plus

  • + Le design
  • + La molette tactile
  • + Le contrôle FreeSpace

Les moins

  • - L'incompatibilité partielle avec Mac OS X
  • - Le prix
Voir le verdict

Fiche technique

Logitech MX Air

Technologie Laser
Résolution maxi du capteur 800 ppp
Interface USB sans fil
Nombre de boutons 3
Voir la fiche complète

Logitech MX Air : la promesse

Logitech nous promet une fois encore la révolution avec sadernière-née, la MX Air. Une souris qui est bien plus qu’un simplepointeur de bureau. Une souris qui se donne des airs de télécommande.Une souris qui permet de contrôler l’interface du Media Center de Vistacomme le ferait un magicien ou un chef d’orchestre, en la bougeant enl’air. Une sorte de rêve, croisement entre un design séduisant et uneWiimote. Et dans les faits, elle donne quoi cette MX Air ?

Logitech MX Air : la réalité

Classique mais innovante
D’autant que la MX Air innove
également un peu dans l’abord des fonctions qu’on a l’habitude de
retrouver sur une souris. Outre les deux boutons, très sensibles, la
mollette est remplacée par une zone tactile. On passe son doigt d’avant
en arrière ou inversement pour faire défiler un document. Pour éviter
l’impression de « scroller » dans le vide, la MX Air émet un petit
cliquetis de mollette qui roule (plus ou moins vite, avec un petit effet
d’inertie). L’utilisateur a ainsi une impression quasi physique de
roulement. Cette petite trouvaille apporte un confort supplémentaire à
l’utilisation de cette mollette d’un nouveau genre. Mieux, elle évite
la très légère surprise ressentie lors de l’essai d’une autre souris à
capteur, la Genius Traveler 355 Laser.
En plus, chaque extrémité de cette zone tactile peut être utilisée
comme un bouton pour faire défiler le texte en continu. Une bonne idée
qui économisera nos doigts. Pour autant, si la séduction opère assurément, on peut regretter
l’absence d’un bouton de défilement horizontal, comme c’est le cas sur
la plupart des souris de qualité à l’heure actuelle. Idem pour les
accrocs des raccourcis depuis la souris, il n’y a pas ici de molette ou
de bouton latéral. Tel semble être le prix du design minimaliste retenu
par Logitech. Malgré tout, ces absences sont compensées par la présence
sur le dessus de la souris de quatre boutons (Back, Sélection, Lecture
et Volume) configurables grâce à Setpoint, le logiciel de configuration
fourni. Nous y reviendrons en détails plus loin. Quoi qu’il en soit, mis à part ces bémols, pour un usage bureautique,
la MX Air donne entière satisfaction. Son capteur est réactif, son
autonomie très suffisante pour une utilisation prolongée. D’autant que
la reposer sur son socle en fin de journée ne représente pas un effort
surhumain. 
Pour faire le point à mi-chemin de cette prise en main, la MX Air est
un bel objet, une souris très agréable à utiliser, mais elle ne vaut
pas ses 150 euros. Voyons donc si sa deuxième face, la face vraiment « révolutionnaire », les justifie.


Une souris prend son envol

Car, la MX Air mérite son nom
quand elle décolle et quitte votre bureau. Elle devient alors une sorte
de télécommande originale, minimaliste et intuitive. Prenez-la en main,
comme vous le feriez d’une traditionnelle zapette, et le curseur se
déplace à l’écran en suivant fidèlement vos mouvements. Ici, pas de
capteur infrarouge comme dans la Wiimote, juste un système perfectionné
de gyroscope et d’accéléromètre. Pour quoi faire ? Pour diriger le
Media Center à la baguette. On déplace le curseur sur le menu à ouvrir,
on clique… Un peu comme on le ferait avec une télécommande de lecteur
de DVD sauf qu’on a ici une liberté totale de mouvement. Ce qui est
plutôt plaisant. D’autant que la finesse de réaction de la souris est
bonne, et peut être réglée via SetPoint. Le plaisir devient
enthousiasme quand on s’aperçoit qu’on peut effectivement, comme
promis, commander certaines fonctions par de simples mouvements. Ainsi,
pour passer d’un morceau à un autre, on fait un petit moulinet vers la
gauche ou la droite en enfonçant le bouton lecture. Même simplicité
pour le réglage du volume. En définitive, ce qui frappe par-dessus
tout, c’est la rapidité avec laquelle on adopte la MX Air et son mode
de fonctionnement. Au-delà de cette petite révolution dans la manière de naviguer dans une
interface, la MX Air se heurte à quelques limites. Tout d’abord, elle
n’est bien entendu pas aussi riche en fonctions qu’une télécommande
dédiée au Media Center. Sans même vouloir la comparer à l’Harmony 1000 du même Logitech,
ce qui serait une aberration, dès qu’on souhaite mettre en place une
programmation ou configurer une option, c’en est fini. Il faut recourir
au clavier, là où une télécommande Media Center nous laissait
tranquille dans notre fauteuil. Des esprits chagrins regretteront qu’aucune touche ne soit prévue pour lancer le Media Center de Vista.
Ce qui est vrai par défaut, mais peut être corrigé grâce à SetPoint. Il
est d’ailleurs temps de se pencher sur le cas de ce petit programme.


SetPoint et match ?

Si SetPoint peut rendre de grands
services avec certaines souris basiques, il marque le pas avec la MX
Air. Là où on aurait aimé pouvoir configurer des mouvements
particuliers pour certaines actions, le logiciel n’offre que le
minimum. A savoir, régler la vitesse de défilement du curseur
différemment selon qu’on l’utilise sur le bureau ou en l’air. Un bon
départ, mais pourquoi s’arrêter là ? S’il est possible de configurer les
boutons de la souris assez librement, ne comptez pas attribuer une
action à chaque bouton selon les usages de la MX Air. C’est d’autant
plus regrettable que Logitech indique que sa souris sait faire la
différence entre les utilisations classique et aérienne. Prenons un
exemple. Vous associez le bouton Back à l’option Blocage du curseur en
l’air. Outre que cette option est d’un intérêt plutôt limité dans le
cadre d’un usage quotidien, une fois la fonction activée, le curseur
sera bloqué aussi bien en l’air qu’en usage classique. Et cette
observation est valable pour tous les boutons et toutes les fonctions. Autant dire que SetPoint déçoit et réduit du coup le champ des
utilisations possibles. On a l’impression que Logitech s’est
arrêté en pleine lancée. Pour prendre une image d’actualité, ce serait
un peu comme un cycliste échappé du peloton avec génie qui s’arrêterait
juste avant la ligne d’arrivée, histoire que les autres puissent le
rattraper…

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