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Test Asus Zenbook S 13 OLED : le vrai concurrent du MacBook Air, c’est lui !

Plus endurant, plus léger et (bien) moins cher qu’un MacBook Air M2, le Zenbook S 13 OLED a un atout de poids : son processeur. Non seulement il est performant et économe en énergie, mais son GPU intégré Radeon 680M à architecture RDNA2 permet de jouer à tous les jeux, même les plus gourmands… Dans une machine d’à peine un kilogramme et avec 14h d’autonomie.

L'avis de 01net.com

Asus Zenbook S 13 OLED

Les plus

  • + Léger
  • + Performant
  • + Endurant (14h en mode classique)
  • + Capacités gaming inédites

Les moins

  • - Chauffe en mode gaming
  • - Uniquement des USB C

Performances

5 / 5

Mobilité

5 / 5

Affichage

4 / 5

Autonomie

5 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 11/11/2022

Voir le verdict

Fiche technique

Asus Zenbook S 13 OLED

Processeur AMD Ryzen 7 6800U
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 1000 Go
Taille d'écran 13.3 "
Puce graphique AMD Radeon 680M
Voir la fiche complète

Qu’est-ce qui fait un petit kilogramme, a un taux de contraste infini et peut lancer Cyberpunk 2077 à 30 fps dans une chambre d’hôtel ? Le nouveau bijou d’Asus, le Zenbook S 13 OLED – qui répond aussi au doux nom de code UM5302. Pesant très exactement 1,091 kg (c’est précis, hein !), cet ultraportable du constructeur taïwanais n’est pas une machine à prix délirant. Affiché à 1 499€ dans notre configuration de test, il n’est certes pas donné, mais il est bien plus abordable que le MacBook Air M2 et autres gros XPS de chez Dell. Mais il s’avère plus léger, plus endurant* et plus performant dans les jeux que ses concurrents.

A lire aussi : Ryzen 6000 Mobile : AMD joue son atout graphique RDNA2 pour dominer Intel dans les PC portables (janvier 2022)

La fiche technique de l’appareil est dans la norme de ce qu’on attend dans cette gamme de machine et de prix. Un écran 13 pouces, 1 To de SSD et 16 Go de RAM. Mais il a deux atouts majeurs, à commencer par un superbe écran OLED. Et une puce que l’on attend depuis plusieurs mois : l’AMD Ryzen 7 6800U. Une puce qui non seulement a rempli toutes nos attentes, mais a même dépassé certaines de nos espérances. Faisant de cette machine un tueur de MacBook Air.

Ecran OLED tactile

© Lionel MORILLON / 01net.com

À la manière de Panasonic dans le monde de la photo, qui a travaillé sa notoriété en promouvant le grand angle dans tous ses compacts, Asus tente de se faire reconnaître comme principal promoteur de l’OLED. Avec un certain succès : la marque commence à très bien maîtriser la technologie, ne serait-ce qu’en matière de consommation énergétique. La plupart des machines que nous avons testé en dalles OLED de grande définition et tactiles le payent sur la batterie. Pas le Zenbook S 13 OLED, qui est en fait un champion du genre ! OLED oblige le taux de contraste est infini et les angles de vision de même que l’homogénéité sont des modèles du genre. Les couleurs, quoi qu’un peu fausses, sont chatoyantes.

Ce qui séduit aussi, c’est la définition et le ratio de la dalle OLED qui sont pour beaucoup dans le plaisir d’usage. Côté définition d’image on a droit à du 2800 x 1800 pixels. Dans cet écran de 13,3 pouces, cela offre l’une des meilleures résolutions du marché – 255 points par pouce ! Mais surtout son ratio compris entre le 3/2 et le 16/10e donne envie de jeter par la fenêtre tout PC portable proposant un affreux 16/9e en Full HD qui serait placé à côté. L’écran du Zenbook offre plus de verticalité, idéal pour travailler. Et sa définition rend les textes et les images bien plus agréables à lire et regarder.

Pour râler un peu, on pourrait pondérer cet éloge en reprochant que les couleurs sont un peu à l’ouest en sortie de boîte. Le Delta E par défaut est de 3, ce qui se traduit par des couleurs un peu flashy. Il suffit de le caler en sRGB et il passe en dessous de 2 (Delta E 1,93). Quant à sa luminosité, elle manque un peu de punch avec seulement 337 cd/m². Cela reste cependant bon pour la plupart des usages, mis à part le travail en plein jour de canicule dans le sud-ouest de la France – mais l’apéro devrait vous faire voir flou de toute façon.

Gaming : Radeon 680M, un joyau nommé RDNA2

© Lionel MORILLON / 01net.com

Que ce soit sous les tests de benchmarks ou à l’usage (Adobe Photoshop et Lightroom, un rendu 4K sous Premiere Pro), la machine d’Asus ne ralentit jamais. Avec ses seize cœurs, le CPU de notre machine se montre à l’aise dans toutes les tâches communes. Pour aller plus loin dans les applications, notamment au-delà de la 4K et des rendus simples, nous vous recommandons de monter en gamme de processeur. Mais pour un ultraportable, c’est au poil.

© Lionel MORILLON / 01net.com

Si nous sommes si enthousiastes en parlant du Ryzen 7 6800U, c’est moins pour ses performances CPU que pour sa partie GPU. La puce est en effet un « APU », une puce (presque) tout-en-un dont la partie graphique est basée sur la même architecture que les Playstation 5, Xbox Series et autres Steamdeck.
Appelée RDNA 2, cette architecture est modulaire et peut partir de toutes petites puces, comme la partie graphique des Exynos 2200 de Samsung, jusqu’aux grosses graphiques type Radeon RX 6900 XT. Après avoir usé jusqu’à la moëlle son architecture Vega jusqu’à la série Ryzen 5000, AMD a intégré dans ce 6800U la première itération mobile de RDNA2 pour PC portable.

Une partie graphique qu’AMD appelle Radeon 680M et qui intègre 12 unités de calcul (CU pour Compute Unit) qui vont jusqu’à 2,2 GHz. En clair, par rapport à la génération précédente en Vega 8, notre Ryzen 6800U profite de 50% de cœurs graphiques en plus. Et qui plus est, des cœurs plus modernes, cadencés plus rapidement et couplés à un CPU plus performant. Le résultat est à la hauteur de nos espérances : le Zenbook S 13 OLED est officiellement le premier PC ultraportable monopuce à être capable de lancer absolument tous les jeux.

Oui, tous les jeux : en niveau de détails « Steamdeck » en 800p (1280 x 800 points), le benchmark interne de Cyberpunk 2077 (version GOG) affiche une moyenne de 36 images par seconde (36,75 pour être précis). Pour avoir joué quelques dizaines de minutes, le jeu est vraiment jouable. Même si quelques ralentissements peuvent apparaître en cas de changement rapide de zone vers un environnement plus grand (chute à 10 i/s, puis retour au-dessus de 30 fps). Même son de cloche avec Horizon Zero Dawn (version Epic Games), où les drivers AMD nous annoncent une moyenne de 31,5 fps après 20 minutes de jeu (1280 x 800, mode performances, Anti-Aliasing OFF).

Pour les jeux plus anciens, c’est encore mieux : Doom (2016, version Steam) tourne à 45-65 fps en Full HD (niveau de détails bas), Skyrim est super fluide en 1920 x 1200. Et dans la même définition d’image, Deep Rock Galactic oscille entre 60 et 90 images par seconde en mode de détails « Medium ». Le bilan est simple, si vous savez adapter les définitions et niveaux de détails, vous pouvez jouer à tous vos titres préférés. Avec une machine pesant un petit kilogramme !

Endurant et léger, mais il peut chauffer

© Lionel MORILLON / 01net.com

Non content d’être puissant, ce Zenbook est aussi méchamment endurant. Dans notre test d’autonomie polyvalente, la machine dépasse les MacBook Air d’Apple avec 14h07 sur le chrono ! Et ce, alors que les puces M d’Apple sont gravées en 5 nm et le Ryzen 7 6800U en « seulement » 6 nm.  Tout n’est pas à son avantage cela étant.
Au jeu de la décompression vidéo, Apple a toujours un sacré avantage. Alors que les autonomies du MacBook Air sont assez proches – 46 minutes d’écart – le Zenbook S 13 OLED tient 4h32 de moins en vidéo avec un score déjà très bon de 9h35 (contre 14h07 en polyvalente). Cela s’explique sans doute par un moteur multimédia moins performant chez AMD, mais aussi par le fait que dans ce mode, la dalle OLED est stimulée de 30 à 60 fois par seconde

Aucune divinité du panthéon grec n’a béni cette machine d’un autre pouvoir surnaturel que son excellente combinaison écran OLED + processeur AMD 6800U. Mais si ces deux composants lui donnent ses compétences, notre PC portable doit cependant répondre aux dures lois de la physique. Dans son cas, sa légèreté – 1,09 kg ! – et ses bonnes performances se payent par un besoin d’évacuer sa chaleur. Ce qu’il sait faire au prix d’une petite chauffe.
Si regarder un film ou naviguer sur le Net avec la machine posée sur les genoux ne pose aucun souci, il en va autrement de jouer. Ou de toute autre tâche très gourmande en puissance de calcul. Dès lors que l’appareil est sollicité au maximum pendant quelques minutes, sa température monte… et la vitesse de ses ventilateurs avec lui. Nous gratifiant d’un petit vrombissement certes peu gênant, mais inconnu du monde des MacBook Air M1 et M2.

Design et ergonomie soignés

© Lionel MORILLON / 01net.com

Affublé d’un logo discret, cet ultra portable n’a pas le minimalisme des machines Apple, mais l’appareil a de l’allure. Surtout avec sa teinte bleu sombre très mat… un poil saboté par une charnière brillante – on se demande parfois ce que prennent les designers Taïwanais au petit déjeuner…

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L’appareil peut s’ouvrir à 180°, ce qui évite les éventuels bris de plastique des charnières limitée à un angle inférieur.

© Lionel MORILLON / 01net.com

Le toucher du matériau externe est agréable, mais on regrette que l’encoche d’ouverture ne soit pas un peu plus prononcée. Afin d’améliorer le refroidissement, l’ouverture du capot surélève le châssis, ce qui sera nécessaire quand on joue. Sans égaler Apple sur ce plan, le clavier est bon. Tout à la fois souple et réactif, sa frappe est confortable. Le touchpad est lui aussi de très bon niveau, à la fois large et réactif. Asus oblige, il est équipé d’un mode “calculatrice” qui peut être très pratique pour les drogués d’Excel. Fonctionnant sans désactiver le touchpad, cette fonction offre un vrai gain de productivité pour qui manie les nombres au quotidien.

Les quelques défauts

© Lionel MORILLON / 01net.com

Comme nous l’avons déjà souligné, les deux limites techniques de l’intégration de cette puissance dans un si petit format sont la chauffe et le souffle des ventilateurs quand la machine est très sollicitée. Cela ne sera pas un défaut à moins de vouloir à tout prix jouer avec la machine sur vos genoux ou de vouloir lancer un rendu 3D dans votre lit à 2h du mat. Encore que par temps froid, ses 50,9°C mesurés pourrait avantageusement chauffer une couette.

© Lionel MORILLON / 01net.com

Il y a ensuite cette horreur de McAfee qui prend à la fois de la place sur le SSD, dans la RAM et dans votre espace visuel – puisque ce logiciel veut absolument vous faire souscrire à un plan d’abonnement. La meilleure solution sera de le désinstaller. Il y a finalement la webcam qui, si elle n’est pas mauvaise en soi, reste limitée à du 720p. À une époque où le Full HD commence à se diffuser dans le haut de gamme, il est dommage que ce PC n’en profite pas. Mais on se doute qu’Asus doit se battre, bien plus qu’Apple, pour conserver des marges.

Terminons sur l’adaptateur secteur : ni lourd, ni (trop) moche, nous lui reprochons son câble non amovible. C’est assez bête mais une fois que l’on a goûté au câble USB-C qui se sépare du chargeur, il est difficile de s’en passer. Asus et les autres gagneraient à copier Apple dans ce domaine (et dans d’autres, mais c’est une autre histoire). Ah, et nous déplorons aussi l’absence de prises USB-A et HDMI. L’USB-C, c’est bien, mais dans le monde réel, ma souris filaire et mon dongle Logitech sont en USB A. Notons également l’impossibilité de brancher une carte mémoire pour étendre le stockage (même pas de Micro SD !). Oui, les défauts sont minimes, très minimes, parfois de l’ordre du chipotage. Parce qu’il faut bien trouver à redire à une machine vraiment excellente.

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