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Test du Honor Magicbook 14 : la fusion formidable d’un ultraportable et d’un PC de gamer

En mariant savamment des composants adaptés, Honor propose un appareil qui cache, sous son look et son endurance propres aux ultraportables, une machine qui permet aussi de jouer. Un équilibre rare, que seul Asus proposait jusqu’ici. Mais qui coûte ici 1 000 € de moins !

L'avis de 01net.com

Honor MagicBook 14 2022

Les plus

  • + Performance gaming pour un ultraportable
  • + Écran au ratio 3/2 formidable pour travailler
  • + Endurance de la batterie
  • + Confort du clavier/touchpad
  • + Rapport qualité/prix

Les moins

  • - Pas de Thunderbolt
  • - Écran limité à du 60 Hz
  • - RAM soudée (32 Go aurait été parfait)

Performances

5 / 5

Mobilité

5 / 5

Affichage

3.5 / 5

Autonomie

4 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Honor MagicBook 14 2022

Processeur Intel Core i5-12500H
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 512 Go
Taille d'écran 14 "
Puce graphique Nvidia GeForce RTX 2050 Laptop
Voir la fiche complète

L’habit ne fait pas le moine, et le MagicBook 14 de Honor en est la preuve. Une fois sorti de sa boîte, il a tous les atours ou presque d’un ultraportable classique de l’ère Honor/Huawei. Un châssis aluminium gris, avec un écran 2K, le traditionnel clavier chiclet, 16 Go de RAM et 512 Go de SSD. En gros, un ultraportable 14 pouces milieu de gamme des plus traditionnels… En apparence seulement. Car l’appareil cache un secret.

Deux éléments peuvent mettre la puce à l’oreille des plus observateurs : l’épaisseur et le poids de l’appareil, un poil au-dessus des standards (1,58 kg, ça va encore !) d’une part. Ainsi que la puissance et le gabarit de l’adaptateur secteur, d’autre part, là encore un peu plus volumineux que la moyenne. Quelques centimètres cubes et centaines de grammes en plus qui s’expliquent par l’arme cachée de cette machine en apparence anodine. Un secret qui se dévoile quand on retourne la machine et qu’on voit le logo Nvidia. Ce MagicBook 14 intègre en effet une Geforce RTX 2050. Un GPU dédié qui surprend et qui pose plusieurs questions, notamment en matières de performances réelles et d’endurance de la batterie.

Un atout nommé RTX 2050

La bonne surprise pour les gamers, c’est donc que cet ultraportable de 14 pouces intègre un vrai GPU dédié, à savoir une Nvidia GeForce RTX 2050 et ses 4  Go de mémoire vidéo dédiée (GDDR6). Nous avions déjà vu Huawei/Honor intégrer des GeForce dans des ultraportables, mais il s’agissait des modèles les « plus entrée de gamme » comme les MX150 ou MX250. Des puces moins puissantes, mais qui chauffent moins et sont plus faciles à intégrer dans les châssis fins des ultraportables.

Avec un TDP dédié paramétrable de 30-50W, ce GPU ajoute à la facture énergétique du CPU Core i5-12500H et ses 35-45 W (et jusqu’à 95 W en mode Turbo). Ce qui explique que Honor prenne de la marge en livrant sa machine avec un chargeur de 135 W afin de ne prendre aucun risque quant à une éventuelle consommation sur secteur. Car en mobilité et à moins de forcer son usage, la RTX 2050 est désactivée et votre PC fonctionnera avec le GPU intégré au processeur Intel.

Sur secteur, le GPU de Nvidia vous permettra de jouer à absolument tous vos jeux en définition native. Le tout avec un niveau de détail intégrant suffisamment d’effets pour vous croire sur un vrai PC de gamer.

Performances de (petit) gamer, ergonomie de PC portable

Puisqu’on parle des jeux, nous répondons un grand « oui » à votre question de savoir si vous pouvez jouer à Cyberpunk 2077 en Full HD à 60 images par seconde. Pour peu que vous contentiez d’un niveau de définition bas. Si vous désactivez la synchro d’écran et que 40 fps vous suffisent, vous pouvez pousser les curseurs de niveau de détails un peu plus haut. Utile notamment pour ceux qui ont une approche un peu plus contemplative des jeux. Ce cadre étant posé, avec son score de 31 125 au test 3DMark Night Raid Graphics, ce PC portable pourra lancer tous les jeux Full HD à des niveaux de détails très satisfaisants. Des titres comme Doom 2016 sont extrêmement nerveux, même en poussant les effets (presque) à fond. Pour la plupart des titres plus récents, il faudra être plus modeste, mais comme on dit le jargon, « elle fait le taff ».

©Lionel Morillon / 01net.com

Si aucun jeu ne lui fait peur, gardez à l’esprit que l’ergonomie et le reste de l’équipement proviennent du monde des ultraportables. Ainsi, l’écran 2K (2160 x 1440 pixels), offre un ratio 3/2 parfait pour la bureautique, la vidéo et le surf.  Mais son rafraîchissement est limité à du 60 Hz, ce qui est un peu juste pour les jeux nerveux en multijoueurs, qui requièrent au minimum du 144 Hz. Même remarque pour le clavier, dont les touches chiclets sont adaptées pour travailler longtemps, mais s’avèrent bien moins réactives que les claviers de vrais PC gamers (sans même parler des claviers mécaniques !).

©Lionel Morillon / 01net.com

Si elle accuse deux générations technologiques de retard (mais une seule en matière de GPU mobile, les RTX mobiles n’ayant pas encore été annoncées), la puissance déployée par cette RTX 2050 reste appréciable. Elle n’a certes pas la superbe d’une RTX 3060, mais elle permet de jouer à absolument tous les titres en 1080p60. La grâce soit rendue non seulement à sa puissance, mais aussi à ses 4 Go de mémoire dédiée. Cela reste déjà puissant, bien plus puissant que tout GPU intégré (iGPU) existant. Même l’incroyable iGPU Radeon 680 M intégré au Ryzen 7 6800U d’AMD installé dans l’Asus Zenbook S 13 OLED ne peut rivaliser avec la puce de Nvidia. Qui développe deux à trois fois plus de puissance sans puiser dans la RAM du système, plus lente que de la mémoire dédiée.

Autonomies au top et charge très rapide

La batterie de 75Wh. © Lionel Morillon / 01net.com

Les petits suppléments d’épaisseur et de poids n’ont pas comme unique avantage d’abriter un GPU plus puissant : ils permettent aussi à Honor d’intégrer une batterie qui tient la route. Sacrément la route même, puisque les 75 Wh de cette batterie permettent à ce « vrai-faux » PC gamer/ultraportable d’afficher quasiment 10h (9h35) en autonomie polyvalente. Et 7h58 en autonomie de lecture streaming vidéo. On n’est pas au niveau des MacBook Air ou Pro, champions de l’autonomie, mais on est déjà à un niveau suffisant pour travailler une journée sans son adaptateur secteur.

Le chargeur USB-C affiche 135 W au compteur. © Lionel Morillon / 01net.com

Cette partition énergétique profite d’un second atout non communiqué que nos tests labo ont révélé : un temps de charge très rapide. Passant de 0% à 100% en 1 h 22, cet ultraportable est un champion du genre. Le Magicbook 14 hérite sans doute d’une partie de certaines technologies mobiles de Honor, un Chinois qui est avant tout un champion de la téléphonie mobile. Il se démarque du monde du PC par un gain de temps de charge d’une bonne heure, ce qui peut être non négligeable pour ceux qui ont peu de temps entre deux vols/trains.

Savant mélange des bons composants

©Lionel Morillon / 01net.com

Si l’hybridation ultraportable/gaming vous a surpris, vous serez aussi peut-être un peu étonné de lire que l’appareil n’intègre pas un Core i7 et 1 To de stockage. Il se contente en effet d’un Core i5 et de 512 Go de stockage. Idem au niveau de la certification EVO qui pourrait être de la partie, mais qui est pourtant absente de la fiche technique.

Pour comprendre ces choix, il faut connaître le prix de lancement de l’appareil : 1 299 €. Soit un ultraportable milieu de gamme “++”. Mais avec un potentiel gaming en plus. Pour se permettre de rester dans les clous, Honor a donc dû la jouer fine côté composants. Notamment en préférant un Core i5 de la gamme H, plus performant, mais aussi plus énergivore que la gamme P. Loin d’être un défaut, ce processeur est plus pêchu que certains Core i7 ultramobiles et s’avère plus que suffisant en jeu. Et il peut compter sur une batterie de plus grande capacité pour tenir le coup côté endurance.

Sous le système de refroidissement, le Core i5 et la RTX 2050. © Lionel Morillon / 01net.com

Une endurance aussi préservée par le fait que le Core i5-12500H soit issu de la 12e génération. Grâce à son mélange de cœurs hautes performances (P-Cores) et haute efficacité énergétique (E-Cores), Intel produit ici une puce milieu de gamme capable de faire baisser la consommation par rapport à la 11e gen. Pour finir, on peut saluer l’équilibre trouvé par Honor qui produit une machine non seulement unique, mais surtout très équilibrée, sans réelle faiblesse.

Design convenu, peu d’évolutivité, mais tout y est (ou presque)

Le seul élément que l’on puisse faire évoluer est le SSD. © Lionel Morillon / 01net.com

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le look de ce PC portable n’est pas clivant ! On pourrait plutôt affirmer que son design tout de gris métallique est convenu au possible. S’il ne séduira pas les g4m3rZ l0lz (en geek dans le texte), les gamers de l’ombre apprécieront en revanche de pouvoir ainsi « planquer » un potentiel de LAN party dans un PC « de travail » !

© Lionel Morillon / 01net.com

En matière de limite inhérente à sa conception originale d’ultraportable, notons l’impossibilité de faire évoluer la RAM, soudée à la carte mère. Ainsi que l’impossibilité d’ajouter du stockage, aucun emplacement ou M.2 ou (Micro)SD ne répondant à l’appel. Idem pour le Thunderbolt, absent par choix puisque les puces d’Intel en sont équipées par défaut. Honor a sans doute préféré éviter le câblage total et la certification EVO pour des raisons de maîtrise des coûts.

©Lionel Morillon / 01net.com

Et on peut abonder dans le sens de la marque chinoise, qui est capable de proposer une partition crédible autant sur le plan du gaming que du travail nomade. Son concurrent direct est le ROG Zephyrus G14, d’Asus, qui est le concept original de l’ultraportable gaming. Une machine bien plus puissante, mais avec un design plus clivant et coûtant 1 000 € de plus !

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