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Danse avec les puces !

Pour son ballet Icare Ecart, la compagnie K. Danse fait appel aux nouvelles technologies et notamment aux images 3D, pour redonner une actualité troublante au mythe d’Icare.

En ouverture du festival Monik qui se déroule du 11 au 22 mars à Blagnac (Haute-Garonne), dans la banlieue toulousaine, le public va découvrir Icare Ecart. Avec ce ballet à trois danseurs, la compagnie K.Danse qui l’a conçu revisite le mythe ancestral d’Icare. Elle y montre de manière symbolique, grâce à l’utilisation d’images de synthèse, comment l’homme, grisé par les nouvelles technologies, est tenté de se prendre pour Dieu. Quitte à se brûler les ailes.

Un simulateur fusionnel

Durant le premier acte de cette chorégraphie, Dédale, le père d’Icare, apprend à son fils à voler pour s’échapper du labyrinthe. Pour représenter cette scène, K.Danse a utilisé un simulateur de vol créé de toutes pièces. Jean-Marc Matos, chorégraphe et fondateur de K.Danse, a fait appel à un programmeur, Antoine Schmitt, qui a réalisé un petit univers 3D à l’aide du logiciel Director.Plus tard dans le spectacle, informatique et danse se mêlent à nouveau pour suggérer la légèreté du vol de l’oiseau réel et virtuel. Ainsi, un couple danse tandis qu’est projetée à l’arrière-plan une séquence vidéo réalisée en morphing par Claude Jeanmart, un artiste peintre. Cette harmonie entre les images virtuelles et les danseurs produit l’un des moments les plus poétiques du ballet. ‘ Dans ce spectacle, explique Jean-Marc Matos, toute la difficulté est de préserver l’équilibre entre la présence sur la scène des danseurs et les images projetées sur grand écran. Car ces dernières auraient tôt fait de voler la vedette à la chorégraphie ! ‘Le dispositif mis en place pour la scène finale, quand Icare fusionne avec l’univers virtuel, est sans doute le plus spectaculaire. Il s’agit, en effet, de deux minutes d’animation entièrement réalisées en images de synthèse : on y voit le clone en 3D du danseur qui joue le rôle d’Icare. Pour cette courte scène projetée sur grand écran, K.Danse a bénéficié de l’aide de l’Institut de recherche informatique de Toulouse (Irit) qui a mis à sa disposition son studio de capture informatique du mouvement et deux étudiants en fin d’étude chargés de parfaire la séquence en images de synthèse. Une tâche dont ils se sont acquittés en un mois. C’est peu, mais le résultat est suffisamment réaliste pour donner l’illusion qu’Icare fusionne avec son double virtuel. Et l’on comprend sans effort que cet Icare finit par se brûler les ailes… virtuelleswww.monik-odyssud.com
www.k.danse.st.fr

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Marc Bourhis