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Chipset : le chef d’orchestre du PC

Elément-clé de tout ordinateur, le chipset gère l’ensemble des données qui circulent entre les différents composants. Ses caractéristiques influent aussi bien sur les fonctions que sur les performances de la machine.

Contrairement au processeur, à la mémoire ou à la carte graphique, qui font l’objet de toutes les attentions, le chipset (en français ‘ jeu de composants ‘) est souvent considéré comme un élément sans importance lors de l’achat d’un PC. Cet ensemble de circuits électroniques joue pourtant un rôle fondamental au sein de l’ordinateur : chargé de coordonner ses composants internes (processeur, mémoire, carte graphique, disque dur, etc.), il est en grande partie responsable de sa stabilité, de ses fonctions ainsi que de ses performances. Directement soudé sur la carte mère (on ne peut pas le changer !), le chipset est généralement composé de deux puces distinctes, appelées Northbridge (‘ Pont nord ‘) et Southbridge (‘ Pont sud ‘)*. Dédié à la gestion des composants ‘ rapides ‘, le Northbridge assure les communications entre le processeur, la mémoire vive et la carte graphique. De son côté, le Southbridge est chargé des échanges de données entre le processeur et les périphériques ‘ lents ‘ comme le disque dur, les cartes d’extension, le lecteur-graveur de CD, les ports Ethernet, les prises USB… Un canal de communication très rapide, par lequel transite un intense flux d’informations, relie le Northbridge au Southbridge : c’est ce que l’on appelle le bus de données. Pour coordonner tous les composants de l’ordinateur, le chipset doit jouer les ‘ interprètes ‘. Chaque élément (processeur, mémoire, cartes d’extension, prises USB, etc.) utilise en effet un protocole de communication distinct pour échanger des données. Le chipset se charge ainsi d’encapsuler les données hétéroclites qui lui parviennent des composants, afin de les faire transiter dans un format unique.

Eviter les engorgements

Mais le chipset doit aussi jouer les chefs de gare : on peut en effet le comparer à une gigantesque salle d’aiguillage des données, où la moindre erreur provoque aussitôt l’instabilité de tout le système. Responsable du trafic, mais aussi de sa fluidité, le chipset arbitre en permanence les priorités entre les différents flux de données afin d’éviter les engorgements, sources de ralentissement de l’ordinateur.Au-delà de ces tâches de base, le chipset joue un rôle de plus en plus important au sein des PC actuels. C’est lui qui détermine le type de technologies acceptées et le nombre de prises associées : le processeur, bien sûr (les différents modèles Intel ou AMD, avec leurs particularités), mais aussi la mémoire (DDR classique ou DDR-2, par exemple), les bus d’extension (PCI, PCI Express…), et toutes les interfaces (USB 1.0 ou 2.0, Ethernet 100 ou 1 000 Mbit/s, IDE et/ou Sata, fonctions Raid, etc.). De fait, il se charge d’un grand nombre de fonctions autrefois dévolues à des puces ou des cartes spécialisées : la plupart des modèles actuels gèrent ainsi directement le son, ce qui évite d’avoir à installer une carte audio. Et bon nombre de chipsets modernes intègrent un circuit graphique (en utilisant de la mémoire vive en lieu et place de la mémoire vidéo) ce qui permet de réduire les coûts de fabrication et de fabriquer des PC d’entrée de gamme très économiques.

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Samuel Demeulemeester