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Une bonne et une mauvaise nouvelle

Ces derniers temps, quand un grand patron de la high-tech parle ?” et ils sont de plus en plus rares à oser le faire ?”, il…

Ces derniers temps, quand un grand patron de la high-tech parle ?” et ils sont de plus en plus rares à oser le faire ?”, il annonce toujours une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que Craig Barrett, le PDG d’Intel, estime que le marché informatique a atteint son niveau plancher et qu’il va donc redémarrer ?” plus vite même, pense-t-il, que le marché des télécoms. La mauvaise nouvelle pour nous, Européens, c’est qu’il voit cette reprise plutôt dans les pays en voie de développement, sous-équipés, et qui veulent rattraper leur retard. Pour 1 000 habitants, dit-il, on compte 12 PC en Chine et 3 en Inde, alors qu’il y en a 611 aux Etats-Unis et 297 en Allemagne. Bref, les vieux pays européens ne sont plus en ligne de mire. Et même s’ils sont encore très en retard par rapport à l’Amérique, le potentiel paraît beaucoup plus fort et attractif en Asie ?” surtout dans des pays qui ont clairement annoncé leur volonté d’investir en informatique. Intel, rappelle Craig Barrett, réalise 70 % de son chiffre d’affaires en dehors des Etats-Unis. Et ce pourcentage peut encore augmenter. Il faudra donc que l’Europe se débrouille avec ses atouts : la zone euro, des industries demandeuses de produits high-tech et une population qui continue de consommer, même en période de ralentissement. La technologie restera l’un des moteurs de la croissance. Notamment, comme le rappelle Craig Barrett, à travers les loisirs interactifs et les mobiles ?” personnels comme professionnels ?”, le commerce électronique et les services web. Le patron d’Intel reconnaît également que ces développements ne pourront se faire sans, d’une part, une généralisation rapide du haut débit et, d’autre part, des niveaux de sécurité considérablement renforcés dans les systèmes d’information. En France, le mouvement du haut débit est amorcé : même si France Télécom annonce finalement un nombre d’abonnés en fin 2001 inférieur aux prévisions ?” 430 000, contre 600 000 ?”, l’opérateur prévoit (tous fournisseurs confondus) 1,3 million d’abonnés DSL en fin 2002.

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Luc Fayard