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Un robot à quatre pattes pour intervenir à Fukushima

Le groupe Toshiba vient de présenter un robot d’intervention pour les zones à fort rayonnement. Contrairement aux robots nucléaires français, ce prototype nippon utilise des pattes articulées pour se déplacer.

Il est monté sur quatre pattes, pèse 65 kilos pour un mètre de hauteur et ressemble à un animal futuriste. L’industriel Toshiba vient de présenter, mercredi 21 novembre, le prototype d’un nouveau robot d’intervention pour sites nucléaires endommagés, qui permet d’aller là où l’homme ne peut poser son pied en raison du rayonnement. « Nous avons imaginé ce robot après l’accident de Fukushima », a expliqué Goro Yanase, un ingénieur du département de l’énergie nucléaire de Toshiba.

L’épisode tragique de Fukushima avait, en effet, révélé l’absence de ce type d’engins, alors que ce pays se considère comme le royaume des robots. C’est pourquoi plusieurs entreprises et instituts de recherche japonais ont entrepris, ces derniers mois, de développer des robots pour des missions à Fukushima en bénéficiant de fonds publics. Toshiba est l’un des premiers à présenter le résultat de ses recherches.

Un compagnon sous forme de plateau à roulettes

Son robot quadrupède – qui n’a même pas encore de nom – est capable de monter des escaliers, de franchir des obstacles, de changer d’orientation et de se relever au cas où… L’engin est piloté à distance via une liaison sans fil, par une manette de jeu vidéo. Equipé d’un bras manipulateur, d’une caméra et d’un capteur de radioactivité, ce robot sait aussi porter un objet. Il est ainsi capable de poser au sol un autre robot en forme… de plateau à roulettes. Doté lui aussi d’une caméra, il peut partir en éclaireur ou se faufiler dans des lieux inaccessibles pour le quadrupède. Les deux font la paire !

« Dans un premier temps, nous destinons ce robot à des patrouilles dans les zones fortement radioactives, pour de la reconnaissance visuelle et des mesures, afin de juger si l’homme peut ou non y intervenir », a précisé M. Yanase. A l’avenir, il pourrait être équipé d’outils de manutention et d’investigation pour effectuer diverses tâches comme le contrôle, la réparation ou le démontage d’équipements, ou bien encore des prélèvements d’échantillon ou d’aide à la décontamination.

Des roues et des chenilles en France

De par sa conception, le robot de Toshiba est assez différent des engins d’intervention français. Créés par le groupe Intra, ces derniers ne sont pas munis de pattes articulées, mais de roues ou de chenilles. Certains sont radiocommandés, d’autres sont reliés par un très long câble, pour le cas où les ondes passent mal (bâtiments en béton, par exemple). 

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Gilbert Kallenborn, avec AFP