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Un petit Suisse à l’assaut du marché français

Swisscom a inauguré son bureau parisien. L’opérateur national suisse se lance dans le marché de la revente aux opérateurs en France.

Qui a dit que les Suisses ne pouvaient être surprenants ? Alors que nombre d’opérateurs, dits carrier’s carriers, ont freiné des quatre fers leur développement en Europe et en France, Swisscom estime que c’est le bon moment pour faire son apparition sur ce marché.“Nous entrons effectivement à contre-courant sur un marché qui est plutôt en resserrement, mais nous pensons que le moment est plus propice pour nous, car les clients opérateurs sont plus attentifs quant à leur choix”, explique Alain Giger, patron de l’entité française, avec un accent qui ne cache rien de ses origines helvétiques.

Qualité de service et pérennité du fournisseur

Pour le représentant en France de l’opérateur national suisse, les choix ne se font plus forcément sur les prix mais plutôt sur la qualité de service et la pérennité du fournisseur. “Nous n’avons aucune dette, et notre réserve d’espèces de plusieurs milliards d’euros nous garantit une pérennité que n’ont pas forcément d’autres opérateurs.”

Une prudence légendaire

Inauguré dans l’Hexagone début octobre, le bureau de Swisscom prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 1 million d’euros à la fin de l’année avec sept ou huit clients, et un chiffre d’affaires de 10 millions à la fin 2002, avec une vingtaine de clients en France et en Belgique. Des chiffres qui illustrent une certaine modestie et confinent à la grande prudence sur un marché aussi gigantesque que celui de la revente en gros de capacité. “Nous n’avons pas d’ambition mondiale, mais plutôt une volonté de nous développer sur un marché de niches à fort potentiel”, tente d’expliquer Alain Giger. Et de conclure que certains de ses concurrents ont engagé des investissements colossaux et peinent désormais à les rentabiliser. Si l’opérateur semble avoir les moyens financiers de ses ambitions, il va lui falloir tenir le cap qu’il s’est fixé : à trop vouloir grandir, un de ses concitoyens s’est brûlé les ailes en France et en Belgique. Il s’appelait Swissair !

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Jérôme Desvouges