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Test : FiftyThree Pencil, le prince des stylets pour iPad

Dessiner sur une tablette, c’est sympa, mais rien ne vaut un bon stylet pour effectuer des traits précis. C’est là qu’intervient le Pencil, le stylet officiel de l’application Paper sur iPad.

De plus en plus précises et de mieux en mieux définies, les tablettes sont des armes de choix pour les dessinateurs et graphistes en herbe, voire chevronnés. Les stylets qui leur sont dédiés existent depuis longtemps mais le Pencil de FiftyThree, le studio qui a développé l’application Paper, se démarque du lot. Primo parce qu’il est beau et sa construction soignée, deuxio parce qu’il est bien conçu, avec son système de recharge via port USB. Bref, un bien beau stylo que nous avons pris plaisir à tester mais attention : le talent artistique n’est PAS livré avec, comme en attestent nos gribouillages à la fin de cet article (attention aux yeux).

L’iPad d’abord

FiftyThree – ou 53 pour les francophiles – est responsable du développement d’une des applications phare de dessin sur tablette, Paper. Régulièrement dans le top des apps d’Apple, ce n’est pas la plus complète ni la plus performante, mais c’est l’une des plus simples et des plus ergonomiques. Le Pencil a été logiquement d’abord pensé pour Pencil et certaines de ses fonctions sont même uniquement dédiées à Pencil – comme la détection de la paume de la main. Mais qui dit Paper dit iPad avant tout. Du coup, parfaitement utilisable sur Android, Pencil n’exprime ses pleines performances que sur Paper sous iOS. Les autres apps gérées sont consultables ici.

Inutile de chercher un câble au Pencil, il fonctionne bien évidemment en Bluetooth et une fois reconnu par le système, il se reconnecte de manière très originale à l’application Paper : il suffit de maintenir la pointe du stylet enfoncée sur un bouton en bas à droite du panneau de commande. Une fois connecté à l’iPad et reconnu par l’application, le Pencil devient l’outil principal, les doigts servant désormais à étaler les couleurs. Simple et intelligent.

Bel objet et bonne ergonomie

Deux versions existent : une en aluminium brossé dite « graphite » à cause de sa couleur noire, l’autre en vrai bois de noyer logiquement appelée « walnut ». C’est cette dernière version que nous avons testée et pour avoir eu rapidement en main la version métal, le confort de la version bois est incomparable. D’une part elle semble plus légère, mais en plus le toucher du bois est largement plus chaud et agréable. Au format d’un crayon de chantier c’est-à-dire rectangulaire, le stylet tiens très bien en main. Mais ce format nuit selon nous un peu à la précision des traits – nous y reviendrons.
Cette bonne ergonomie est doublée d’un système de recharge bien pensée : quand certains stylets nécessitent de changer une pile – généralement des petites piles bouton ou une LR06/AAA – le Pencil se recharge directement sur la prise USB de n’importe quel ordinateur. On ne jette ainsi pas de pile et on recharge quand on veut, ce qui est pratique. L’autonomie annoncée est d’un mois pour une recharge complète en 90 minutes.

Précis mais pas trop

L’embout du Pencil permet de tracer des traits plus fins qu’on ne le pense et le fait qu’il offre de larges côtés facilite le coloriage – excusez ces termes enfantins, nous ne sommes pas des artistes à 01net… Mais si le premier trait est précis, la reprise d’une trajectoire est plus difficile car les grandes dimensions de l’outil (et de l’embout) gênent un peu la vision. On s’y fait, mais ça ne vaut pas encore un bon crayon. Ensuite le stylet décroche parfois, notamment lorsqu’il s’agit d’effacer des zones – il faut repasser plusieurs fois sur une zone pour enlever les traits résiduels. Un bon artiste saura sans doute dépasser les limites imposées par le Pencil, mais les béotiens que nous sommes peuvent clairement affirmer que nous n’en sommes pas encore à la précision du crayon.

A 50 euros pour cette version bois, ce Pencil n’est pas aussi cher puisqu’il offre une qualité de fabrication qui le place au-dessus des concurrents de métal et de plastique, le bois de noyer offrant un tout autre cachet. Sa précision dépendra de l’artiste qui le manipule mais ses errements, notamment lorsqu’il s’agit d’effacer, nous rappellent que c’est bien un stylet numérique et non un vrai stylo. Dédié à Paper sous iOS, il fonctionne correctement avec les autres apps, mais sans les raffinements (détection de la paume de la main, de la gomme, etc.). Un stylet encore un peu gros, perfectible, mais sans nul doute l’une des références du moment.
Note : 3.5/5

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Adrian Branco