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Super Micro : un audit indépendant n’a pas détecté de puces espions sur ses cartes mères

Deux mois après les révélations chocs de Bloomberg sur la présence de puces espions implantées par le gouvernement chinois sur les cartes mères de Super Micro, ce dernier publie les résultats d’un audit indépendant… qui n’a rien trouvé.

La puce espionne n’existe pas ! C’est en tous cas ce qu’affirme le fabricant de cartes mères Super Micro. Deux mois après les « révélations » de Bloomberg dont l’enquête affirmait que le gouvernement chinois avait réussi à implanter des composants espions sur les cartes mères du champion américano-taïwanais des composants serveurs, il semblerait que les journalistes se soient fourvoyés, comme le rapporte Reuters.

À lire : « Big Hack » : des doutes émergent sur l’existence de la puce d’espionnage chinoise

C’est par le biais d’une lettre envoyée à ses clients que Super Micro, dont le siège est à San José (Californie, USA), a fait part des résultats de l’enquête conduite par un cabinet spécialisé, Nardelleo & Co. Selon le rapport, aucun composant espion n’a été détecté dans aucun des échantillons testés, à savoir les cartes mères que Super Micro vend notamment à Apple et Amazon pour leurs centres de données.

Outre le comportement des cartes, le cabinet a aussi analysé les logiciels ainsi que les fichiers de design des cartes mères pour tenter de détecter un comportement ou un composant étrange, une analyse qui s’est avérée négative. Les résultats complets de l’analyse sont à la disposition des clients de Super Micro.

Super Micro remonte (doucement) la pente

La mention économique de la fin de l’article de Reuters « L’action de Super Micro était en hausse de 0,2% » a beaucoup d’importance. Car l’article de Bloomberg a fait très mal à Super Micro, sa publication ayant fait perdre presque 50% de la valeur de la cotation de l’entreprise, passant de 21,4 à 12,6 dollars !

Depuis, Super Micro récupère peu à peu et s’affiche aujourd’hui à 16,5 dollars. La société attend toujours une rétractation de la part de la rédaction de Bloomberg qui maintient son article même après que les premiers doutes concernant sa véracité sont apparus en octobre dernier. Il reste désormais à Bloomberg à ajouter des pièces au dossier ou à se rétracter mais quand bien même l’histoire serait fausse, l’article a au moins eu l’intérêt de mettre en lumière les risques que représentent la mainmise de la Chine sur la production de cartes mères. Dommage que Super Micro ait dû en payer les frais…

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