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Spotify : des utilisateurs distribuent des bootlegs et remixes illégaux en abusant du service de podcasts

Des versions non officielles de chansons, soit sous la forme de bootleg, soit sous la forme de remixes, sont publiées sur Spotify en se faisant passer pour des podcasts.

Comment publier de façon illégale des bootlegs et des remixes de chansons sur Spotifiy ? En les faisant passer pour des podcasts ! C’est le procédé utilisé par des utilisateurs en se servant d’un point faible du service au niveau du contrôle des podcasts.

Spotify tente de traquer ces chansons illégales mais rien n’y fait. Il suffit de faire une recherche avec des mots-clés tel que « chopped and screwed », « slowed and reverbed », « remix », and « mashup » pour aboutir à une multitude de chansons qui sont, soit des remixes non officiels de titres existants, soit des titres qui n’ont jamais été publiés officiellement.
Cette méthode enfreint évidemment les règles d’utilisation de la création de podcasts dans Spotify, qui stipule que le service n’est pas destiné à distribuer de la musique.

Spotify a précisé à nos confrères de Variety qu’il prend très au sérieux la violation de la propriété intellectuelle et a mis en place plusieurs mesures de détection pour surveiller les abus sur le service, afin de détecter, enquêter et traiter une telle activité.

« Nous continuons d’investir massivement pour affiner ces processus et améliorer les méthodes de détection et de suppression, et réduire l’impact de cette activité inacceptable sur les créateurs légitimes, les titulaires de droits et nos utilisateurs. »

Aux Etats-Unis, ce type d’utilisation frauduleuse de Spotify peut aboutir à un procès pour le contrevenant, qui se défend en invoquant le concept d’usage raisonnable (fair use) du service pour la publication de remixes.

Toutefois, les artistes se montrent souvent bienveillants envers les créateurs de remixes non officiels, afin de ne pas ternir leur image vis-à-vis de leur fans. Ils préfèrent s’attaquer à d’autres artistes, comme cela fut le cas des ayants droit de Marvin Gaye qui ont gagné en justice en 2015 contre Pharrell Williams et Robin Thicke. En effet, leur chanson Blurred Lines ressemblait trop au titre Got to Give It Up, écrit par Marvin Gaye en 1977.

Source : Variety

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François BEDIN