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Speedera Networks, un challenger de plus pour Akamaï

Spécialiste de l’accélération de la diffusion de contenus sur Internet, la start-up américaine Speedera Networks prévoit d’atteindre l’équilibre en juin prochain. Elle se présente comme une alternative aux produits d’Akamaï et de Digital Island.

Digital Island rachetée par l’opérateur Cable & Wireless en mai dernier, Akamaï qui licencie 25 % de ses effectifs en novembre… Une concurrence exacerbée, l’explosion de la bulle Internet et des frais d’infrastructure conséquents ont compliqué l’équation économique des entreprises spécialisées dans la livraison rapide de contenus sur Internet.Dans ce paysage franchement morose, la start-up américaine Speedera Networks?” spécialisée, elle aussi, dans la diffusion de contenus Internet ?” fait figure d’exception. En juin prochain, elle devrait annoncer un Ebitda positif et affiche une croissance insolente de son chiffre d’affaires : environ 20 % par mois, selon David Colodny, vice-président Business Development de Speedera Networks.

La maîtrise des coûts au c?”ur du plan de développement

” Les raisons de notre succès tiennent principalement à notre maîtrise des coûts, explique David Colodny. Par exemple, nous commercialisons nos services exclusivement par le biais des partenariats avec Ebone et Metromedia Fiber Network (MFN), en France. Nous ne disposons pas de force de vente directe comme notre concurrent Akamaï. Ainsi, nous économisons des frais et évitons des conflits d’intérêts avec nos partenaires commerciaux “, explique-t-il. Exception à cette règle : les Etats-Unis, où, sur la petite centaine d’employés que compte, au total, la société, dix personnes sont affectées à la force de vente.Les autres économies de coûts sont réalisées sur l’infrastructure grâce à la technologie de Speedera Networks, selon David Colodny. “Notre réseau compte environ 1000 serveurs et nous sommes présents dans un centaine de PoP [point of presence]. Bien qu’important, ce réseau est sensiblement moins étendu que ceux de nos principaux concurrents [Akamaï et Digital Island]. Malgré cela, les benchmarks montrent que nous sommes au moins aussi efficaces qu’eux”, observe David Colodny.Speedera Networks attribue ce succès à deux facteurs : l’efficacité du logiciel qui supervise son réseau de serveurs (ou CDN, Content Delivery Network) et la technologie ” push ” qu’il emploie pour diffuser le contenu.A l’instar d’Akamaï, Speedera Networks a développé un logiciel de supervision de son réseau de serveurs baptisé Global Traffic Manager (GTM). Le GTM analyse les temps de réponse des serveurs, surveille la perte de paquets IP… et teste même le fonctionnement des applications. “Nous avons des agents actifs qui effectuent des requêtes de type utilisateurs afin de vérifier que la diffusion de vidéos fonctionne correctement sur nos serveurs, par exemple “, explique David Colodny.De plus, les contenus des clients sont poussés sur l’ensemble des serveurs du CDN de Speedera Networks. Le contenu est donc accessible immédiatement à tous les internautes et de la même façon.

Un panoplie complète de services de diffusion de contenus

Du point de vue des services proposés, la panoplie présentée par Speedera Networks est comparable à celle de ses concurrents : livraison de contenus statiques et dynamiques de tout type, optimisation des téléchargements de gros fichiers (MP3, vidéo), équilibrage de charge, accélération des requêtes SSL (secure socket layer), streaming vidéo, vidéo à la demande, etc. Le client gère lui-même la mise en ligne de ses contenus par le biais dune interface Web et peut également surveiller la qualité de leur diffusion grâce à un outil de reporting.Créée il y a deux ans environ, Speedera Networks compte des sociétés comme AMD, HP ou Amazon.com parmi ses clients. La société a levé 20 millions de dollars en avril 2000 lors de son second tour de table.Le capital de Speedera Networks est toujours privé, ses principaux actionnaires sont : Banc of America Securities LLC, HP, Deutsche Bank AG, Continuum Group Limited, Oracle, ABS Ventures, Stanford University, Trinity Ventures, Palo Alto Investors et Industry Ventures.

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Antonin Billet