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SnowTigers : la justice a les moyens de remonter jusqu’aux utilisateurs

L’enquête sur le site de téléchargement illicite SnowTigers.net se poursuit. La gendarmerie affirme qu’elle a saisi des informations permettant de retrouver les membres.

Le site est fermé, ses administrateurs interpellés, mais l’enquête se poursuit. Début juin, la gendarmerie mettait fin à l’activité de SnowTigers, l’un des plus gros sites de téléchargement illicite français. La justice pourrait maintenant s’intéresser de près aux internautes qui fréquentaient cet annuaire BitTorrent et qui, pour certains, payaient afin de télécharger plus facilement films, musiques, séries TV et jeux, en toute illégalité.

L’adjudant Olivier de Souza, chargé de cette affaire au sein de la brigade territoriale de Paris-Exelmans, affirme que des bases de données ont été saisies sur de multiples serveurs de SnowTigers, situés aussi bien en France qu’à l’étranger, et qui renfermaient au total 40 à 50 téra-octets de données. L’opération a notamment été menée pendant la garde à vue de l’un des administrateurs, à partir de son ordinateur.

Informations sur les paiements des membres

La justice dispose ainsi de nombreuses données de connexion et des informations relatives aux paiements effectués par certains membres (via des services comme PayPal), pour accéder au rang de VIP et télécharger plus facilement les contenus illicites. Elle aurait donc les moyens de remonter jusqu’aux internautes ayant fréquenté ce service.

« Au total, sur les trois dernières années, le nombre de membres s’élève à 250 000, indique l’adjudant Olivier de Souza. Ces derniers temps, avant la fermeture, il y en avait plus de 140 000. » Ils pourraient être poursuivis pour acte de complicité de contrefaçon, certains ayant participé au financement de la plate-forme SnowTigers. La justice décidera de la suite à donner à l’enquête. La fédération nationale des distributeurs de films, le Sell (éditeurs de logiciels de loisirs) et la Sacem-SDRM peuvent aussi engager des poursuites contre ces internautes.

Une activité très lucrative

Du côté de la gendarmerie, on se félicite de cette prise. « C’est un beau coup, se réjouit l’adjudant Olivier de Souza. SnowTigers était l’une des plus grosses portes d’entrée du piratage en France. » Le gendarme précise que l’activité de SnowTigers était très lucrative pour ses administrateurs, qui participaient également à enrichir le catalogue de films piratés, par exemple en enregistrant les bandes sons dans les salles de cinéma afin d’accompagner les images provenant de l’étranger. « Certains gagnaient l’équivalent d’un bon salaire de cadre et n’avaient pas besoin de travailler. » Ils risquent maintenant des peines de prison et de fortes amendes.

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