Passer au contenu

Snapdragon 1000, la puce ARM qui va (enfin) permettre à Qualcomm d’être un acteur du PC ?

Loin de se résigner face aux faibles performances de ses Snapdragon 835 dans les ordinateurs, Qualcomm développerait une nouvelle puce bien plus puissante afin de faire jeu égal avec Intel dans le domaine des ultra portables.

Qualcomm entend bien se faire une place au soleil, ou plus exactement dans nos ordinateurs. Le champion des puces ARM qui équipe bon nombre de smartphones haut de gamme avait annoncé l’an dernier au Computex de Taïwan sa première plateforme de puces PC avec Microsoft. Ce dernier avait d’ailleurs lancé pour l’occasion une version Windows 10 pour ARM. Un an après, on entend bien évidemment des rumeurs d’adaptation de la puce Snapdragon 845 pour PC, mais des journalistes allemands de Winfuture.de affirment que Qualcomm travaillerait sur une puce bien plus puissante : le Snapdragon 1000.

À lire : Face à Intel, AMD et Qualcomm s’allient pour proposer des PC portables toujours connectés

Sous ce nom de code, se cacherait une puce conçue dès l’origine pour des PC ultra-portables sous Windows 10 ARM, un composant tout-en-un (SoC, Silicon on a Chip) qui consommerait 6,5W. Mais pourquoi développer une nouvelle puce ?

Une toute nouvelle puce

Les premiers « Connected PCs » annoncés l’an dernier sont équipés d’une puce Snapdragon 835, celle-là même qui équipait les smartphones haut de gamme de la génération précédente tel que le OnePlus 5T ou le Galaxy S9 (dans certaines régions). Bien que performante, cette puce n’a jamais été conçue pour Windows et ses applications. S’ajoute à cela le fait que nombre d’applications doivent passer par un émulateur x86 vers ARM – qui requiert un supplément de puissance : on comprend aisément que les premiers tests aient mis en avant les faibles performances de la plateforme.

Selon toute vraisemblance, le Snapdragon 1000 est un processeur (bien) plus puissant, Qualcomm repoussant l’enveloppe thermique de 5 à 6,5W afin de déployer plus de puissance. Winfuture rappelle que la famille Y des Core i7 de 7e génération affiche un TDP de 7W, le défi pour Qualcomm sera donc de proposer une solution soit plus puissante, soit moins chère. Selon Winfuture, la puce est en développement depuis l’année dernière et les premiers appareils qui en seraient équipés arriveraient rapidement.

Asus premier sur le coup

Premier partenaire de Qualcomm et avec son NovaGo tournant sous Windows 10 ARM lancé l’an dernier, Asus persiste et signe : selon des documents en fuite, il serait le premier constructeur à travailler sur le Snapdragon 1000. Selon nos confrères allemands, un concept appelé « Primus » serait déjà fonctionnel et il s’agirait à priori d’un PC portable de type 2-en-1. Le produit devrait être finalisé d’ici août 2018 et commercialisé entre fin 2018 et début 2019.

Il reste à voir si Qualcomm a réussi à offrir assez de puissance à sa nouvelle puce pour se placer comme une réelle alternative à Intel et à AMD, qui revient très fort. Une démarche qui a au moins le mérite de dynamiser le segment des puces pour PC portables, archidominé par le géant Intel. Un peu de compétition ne ferait pas de mal !

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.